
Des véhicules dont un bus de l’université et de voitures de professeurs brûlés, de bâtiments vandalisés et quatre personnes blessées. C’est le bilan provisoire des dégâts de la manifestation des étudiants de l’Université pédagogique nationale (UPN), mardi 18 juillet 2023, signé par le secrétaire général académique, prof Mubedi Ilunga, au nom de la rectrice Anastasie Mantsanga. Au regard des dégâts enregistrés, le comité de gestion déduit à une intention de saboter les bâtiments en construction et ceux déjà achevés de cette université.
Le 3 mai dernier, les étudiants, personnel administratif et scientifique et les professeurs de l’UPN étaient tout joyeux d’assister à l’inauguration par le chef de l’État Félix Tshisekedi, de deux homes rénovés de leur établissement.
Il s’agit d’une bâtisse de six étages disposant de 70 chambres de six lits et six armoires chacune et d’un autre bâtiment de trois étages, disposant de 50 chambres avec une buanderie commune.
Tous les deux disposent d’une connexion Wi-Fi gratuite.
Au cours de cette cérémonie, des personnes se présentant comme des étudiants avaient scandé des cris pour réclamer la baisse des frais académiques.
Moins de trois mois plus tard, de personnes se présentant toujours comme des étudiants ont décidé de détruire des infrastructures construites péniblement au prix de beaucoup de sacrifices.
En effet, sous prétexte d’une hausse de frais académiques qui seraient passés de 580.000 FC à USD 350, soit l’équivalent en franc congolais de 857.000 FC au taux de 245, elles ont organisé de scènes de vandalisme et de guérilla qui ont troublé toutes les activités mardi.
Des bâtiments saccagés
Des images partagées sur les réseaux sociaux ont montré l’ampleur des dégâts avant que le comité de gestion ne donne des détails plus précis.
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« Le bilan provisoire fait état de plusieurs dégâts matériels et de quatre blessés dont un enseignant. Il faut noter parmi les dégâts matériels, deux véhicules incendiés (le bus de l’Université et la voiture d’un enseignant), plusieurs autres (véhicules) caillassés, destruction de tous les auditoires de fortune construits pour pallier l’insuffisance des locaux (en construction et en rénovation), saccage du rectorat, du bâtiment administratif, de la bibliothèque centrale, de l’amphithéâtre K2, du bâtiment abritant les laboratoires (Physique, Biologie et Chimie), et de quelques bureaux facultaires », indique le communiqué précité.
Une main noire
Au nom du comité de gestion et de la retrice Anastasie Mantsanga, le secrétaire général académique a affirmé que l’intention des commanditaires de ces troubles était de saboter ce qui a déjà été construit et inauguré par le président de la République d’une part, et d’arrêter la construction en cours d’autres bâtiments, d’autre part.
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« En ce moment, le Comité de gestion estime que rien ne peut justifier ce degré de violences, même pas la fameuse rumeur sur le taux répandue sur la toile. Les étudiants de l’UPN paient leurs frais académiques, depuis le 01 juin 2023, date à laquelle l’annonce a été faite et ce, au taux de la banque centrale, de commun accord avec leurs Représentants », a soutenu prof Mubi Ilunga.
A l’en croire, vingt-quatre (24) personnes ont été interpellées et mises à la disposition de la Police nationale congolaise.
En tout cas pour le comité de gestion de l’UPN, les commanditaires de ces troubles ne sont pas des étudiants.
Ce qui va dans le sens de la rhétorique du gouvernement selon laquelle les ennemis de la République démocratique du Congo et leurs complices internes travaillent sur une stratégie du chaos général en vue de mettre en exécution leur plan contre le pays.
La vigilance s’impose.
RD44
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