La Cour constitutionnelle a examiné, vendredi 27 octobre en audience publique, les contentieux de candidatures à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain. Parmi les requêtes examinées, celle du candidat Seth Kikuni contre la candidature du président Félix Tshisekedi qui selon lui, aurait utilisé un nom pirate et présenté un document piraté, en l’occurrence un faux diplôme.
Seth Kikuni a soutenu dans sa requête un défaut de qualité et fraude à la loi.
Il a justifié le défaut de qualité par le fait que selon lui, à l’élection présidentielle de 2018, Félix Tshisekedi avait postulé et proclamé par arrêt de la C.C (inattaquable) sous l’identité de Tshisekedi Tshilombo Félix, mais à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, il a déposé sa candidature sous une autre identité, à savoir Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine. Il a affirmé le principe de l’immuabilité du nom consacré en droit congolais a été violé et que de ce fait, c’est à tort qu’il a, 5 ans durant, signé des ordonnances présidentielles sous une identité pirate.
Ses avocats ont exposé ces prétentions à l’audience.
De leur part, les avocats du candidat Félix Tshisekedi ont soutenu que l’action de Seth Kikuni devrait être déclarée « irrecevable pour mauvaise direction » car selon eux, la requête ne devrait pas visiter l’individu Félix Tshisekedi mais « plutôt la CENI », qui a déclaré recevable sa candidature.
Les avocats du chef de l’État ont soulevé aussi une fin du non recevoir qui verrait la Cour constitutionnelle déclarer irrecevable l’action en contestation de la candidature de leur client car introduite d’après eux, hors délai.
La Cour constitutionnelle va rendre son arrêt définitif et inattaquable le 30 octobre prochain.
Junior Lomanga