La coalition M23/RDF(Mouvement du 23 mars et Forces de défense rwandaises) a de nouveau ciblé Goma. Elle a mené un attentat à la bombe, ce vendredi 3 mai 2024 dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le gouvernement congolais ont établi le bilan de cette attaque.
Dans un communiqué, le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu a dressé un bilan de 5 morts.
«Ce matin du 3 mai 2024, les FARDC ont lancé des offensives contre les positions de l'armée rwandaise et ses alliés du M23 en profondeur de Saké. Ces offensives ont permis la destruction des munitions et du dépôt d'armements de l'ennemi. En représailles, les M23/RDF viennent de cibler le camp de déplacés de Mugunga, qui est un objectif civil, causant ainsi la mort de 5 personnes en particulier les enfants qui jouaient dans la cour», a déclaré le colonel Guillaume Ndjike.
D’autres sources(non officielles) locales font état d’au moins neuf morts et de plusieurs blessés.
En réaction, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a annoncé que ce crime est documenté et que la justice arrivera.
C’est une énième attaque à la bombe dans la ville de Goma depuis le début de l’année 2024. Le 7 février dernier, deux nombres ont été larguées par la coalition M23/RDF sur le marché Kisoko, situé non loin de l’école cinquantenaire dans le quartier Mugunga, dans la périphérie nord-ouest.
Cinq jours plus tôt, une autre nombre avait été larguée dans le même quartier. L’une et l’autre n’ont pas fait des victimes humaines mais ont causé des dégâts matériels et de blessures.
Entre-temps, plusieurs cas de meurtres, enlèvements, attaques et autres sont déplorés dans la ville de Goma, devenue invivable.
Jean Pérou Kabouira
Guerre d’agression : Un deuxième attentat à Goma en une semaine