La Cour constitutionnelle a autorisé le bureau provisoire de l’Assemblée provinciale de l’Equateur, à organiser l’élection du bureau définitif. C’est le début de la fin d’une crise née d’une série de télégrammes contradictoires et superposés du vice-premier ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi.
Alors que d’autres provinces ont organisé les élections des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs, le 29 avril dernier, l’Equateur ne l’a pas fait. L’élection et l’ installation des membres du bureau définitif de l’Assemblée provinciale ont reportée sine die par un télégramme du ministre de l’Intérieur daté du 2 avril dernier.
Il a chargé, le 25 avril, le gouverneur contesté de l’Equateur, Bobo Boloko, de sécuriser l’Assemblée provinciale et d’y imposer l’ordre public.
Pourtant, à travers le télégramme n°25/CAB/VPM/MININTERSECAC/PKK/028 du 28 mars 2024, Peter Kazadi a ordonné au président du bureau provisoire de procéder à l’élection et installation du bureau définitif. Ce, a-t-il expliqué, pour éviter la crise en gestation. Son ordre a été aussitôt exécuté et le rapport lui a été fait conformément à sa demande.
Face à cette confusion, la Cour constitutionnelle a été saisie. Elle a finalement autorisé le bureau de l’Assemblée provinciale à organiser l’élection des membres du bureau définitif dans le délai de 7 jours.
L’arrêt y afférent a été notifié ce 15 mai par voie de huissier judiciaire de la Cour d’appel de l’Equateur à qui de droit.
Ce qui débloque le processus des élections non seulement des membres du bureau définitif de l’Assemblée provinciale mais aussi des sénateurs, gouverneur ainsi que vice-gouverneur prévues initialement le 3 mai dernier mais renvoyées au 24 mai prochain.
Entre-temps, le rapporter de l’Assemblée provinciale dénonce le gel des comptes bancaires de l’organe délibérant. Jean-Paul Elekola précise que ces comptes ont été gelés le 3 mai dernier sur décision du gouvernement provincial.
Anny K.