Après avoir reçu une douche froide vendredi lors de la réunion présidée par le président de la République en présence des députés nationaux de la majorité parlementaire, les membres du présidium de l’Union sacrée rencontrent ce samedi 18 mai 2024, les présidents des groupes parlementaires. C’est l’une des instructions leur données par Félix Tshisekedi avant la tenue des élections et installation des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale.
Est pris, qui croyait avoir pris. Pourrait-on dire des membres du présidium de l’Union sacrée. Alors qu’ils croyaient avoir imposé aux sociétaires de la famille politique présidentielle le ticket des élections des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale, ils ont été stoppés net.
Lors de la réunion du vendredi 17 mai à la Cité de l’Union africaine, le chef de l’État a entendu s’exprimer une dizaine de députés nationaux. Il a demandé au présidium de revoir ensemble avec les présidents des regroupements politiques, le ticket proposé au bureau de la chambre basse du parlement. Seul Vital Kamerhe, élu candidat à la présidence de l’Assemblée nationale lors des primaires de l’Union sacrée est assuré de ne pas bouger. Félix Tshisekedi a insisté sur la prise en compte de la représentativité des femmes et de la Grande Orientale.
Il a appelé à l’unité et brandi la menace de dissoudre l’Assemblée nationale si les pratiques décriées lors des législatures passées, notamment de députés qui exigeaient de l’argent avant de participer à certains votes persistent.
« Je n’hésiterai pas à dissoudre l’Assemblée nationale et à renvoyer tout le monde à de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent », a déclaré le président de la République.
C’est en exécution des ordres du chef de l’État que Sama Lukonde, Augustin Kabuya, Modeste Bahati, Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et Christophe Mboso, membres du présidium de l’Union sacrée, se réunissent ce samedi avec les présidents des différents groupes parlementaires. Il sera question notamment de constituer un autre ticket. Celui-ci pourra voir d’autres noms être proposés aux différents postes sauf à la présidence de l’Assemblée nationale.
Anny K.