C’ est clair: le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale est un rancunier et un homme peu attaché à l’humanisme. C’est le moins que l’on puisse dire de la réaction de Christophe Mboso N’Kodia à la tentative de coup d’État déjouée dimanche 19 mai 2024 par les forces de défense et de sécurité.
Dans un communiqué publié ce lundi 20 mai 2024, le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale s’est exprimé sur les événements de la veille.
« Au nom de la Représentation nationale, à celui du Bureau provisoire de l’Assemblée nationale et au mien propre, je condamne cet acte ignoble et j’invite le peuple congolais à se mobiliser comme un seul homme pour barrer la route à toute tentative de coup d’État. A cet effet, j’exhorte mes compatriotes à plus de vigilance et d’engagement en vue de la sauvegarde de l’intégrité du territoire national nous légué par nos ancêtres et que nous allons, à notre tour, léguer à nos enfants dans les limites héritées de la colonisation et reconnues par la communauté internationale », a écrit Christophe Mboso.
Il a conclu que :« Soyons rassurés que tous unis et rangés derrière son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République, chef de l’État, nous allons remporter la victoire sur les ennemis de notre peuple et de notre développement ».
Rien sur l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe
Comme vous avez pu le constater, ce communiqué ne contient aucun mot à l’égard d’un membre de l’Assemblée nationale, le député national Vital Kamerhe dont la résidence a été attaquée par les assaillants avant que ces derniers ne prennent d’assaut le Palais de la nation.
« C’est méchant et cruel de la part du président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale d’ignorer l’attaque qui aurait pu coûter la vie à un député national. On a perdu tout sens de l’humanité et c’est regrettable », déplore un député national.
Un autre élu national estime que Christophe Mboso n’a pas encore digéré sa défaite lors des primaires de l’Union sacrée pour la désignation du candidat unique au poste de président de l’Assemblée nationale.
« On ne gère pas une institution comme l’Assemblée nationale sur base des humeurs. Mboso fait la honte de notre parlement et ceux qui le soutiennent dans ses diableries doivent se faire soigner », vocifère-t-il.
Pour rappel, dans un communiqué, le gouvernement a annoncé qu’avant de se rendre au Palais de la nation, les assaillants menés par Christian Malanga ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe. Pendant l’attaque, deux des policiers commis à la garde du vice-premier ministre démissionnaire de l’Economie nationale ont perdu la vie.
Décidément, pour Christophe Mboso, cette attaque est un fait banal pour être mentionnée dans le communiqué officiel du bureau de l’Assemblée nationale. La honte!
Jean Pérou Kabouira