Fin de l’hégémonie de l’investiture du gouvernement Judith Suminwa dans l’actualité politique en République démocratique du Congo. Ce jeudi 13 juin 2024, l’opposant Martin Fayulu a créé un autre sujet d’actualité, en rouvrant la page des élections du 20 décembre 2023.
Dans un message publié sur son compte X, le leader de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement(Ecide) a exhumé le dossier de la gestion financière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Le simulacre d’élections de décembre 2023 a couté 1,3 milliard de dollars au contribuable congolais. Six mois après, il est incompréhensible que la CENI ne soit toujours pas auditée. M. Naanga et M. Basengezi ont été sanctionnés par les USA pour des actions similaires à celles de M. Kadima et son équipe », a écrit Martin Fayulu.
Le budget de la Centrale électorale est un sujet délicat en RDC. Dans un rapport publié en janvier dernier, le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) a pointé des dysfonctionnements et de mauvaises pratiques budgétaires dans le financement des élections générales de décembre 2023.
Parmi les anomalies énumérées dans ce rapport, figure le fait que le gouvernement dit avoir versé 1,096 milliard de dollar sur les 711 millions budgétés, soit un dépassement de 53,31% alors que la CENI affirme n’avoir touché que 930 millions. 161 millions décaissés par le trésor public se seraient volatilisés dans la nature.
Un flou entoure les dotations faites par la CENI à des entreprises et ONG. Il en est de même de la dotation des véhicules aux membres de la plénière.
Pour revenir aux anciens dirigeants de la CENI sanctionnés par les États-Unis évoqués par Martin Fayulu, il faut dire qu’il s’agit de Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, de son ancien vice-président Norbert Basengezi et du Conseiller Marcellin Mukolo Basengezi. Ils ont été visés par de sanctions américaines.
Le Trésor américain les accusait d’avoir « sapé le processus (électoral) ou les institutions démocratiques en RDC».
Anny Kanyama
Martin Fayulu, l’infatigable jusqu’auboutiste « soldat du peuple »