Ça y est. Des écrits couchés sur de papiers se transforment enfin en actions concrètes pour le bonheur des populations congolaises. Le cinquième avenant au contrat sino-congolais, signé en mars dernier en revisitation de cette convention de collaboration entre la République démocratique du Congo et le Groupement d’entreprises chinoises (GEC), plus connue sous l’appellation de contrat chinois, initialement signé en 2008, commence à faire de bébés. L’un de ses fils aînés s’appelle projet de construction des rocades de Kinshasa. Le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, a lancé les travaux y afférents, ce samedi 22 juin 2024.
La cérémonie s’est tenue à Mitendi, un quartier périphérique de la capitale congolaise, situé dans la commune de Mont-Ngafula. Le projet porte sur la construction des rocades sud-est et sud-ouest de Kinshasa.
En français facile, c’est un projet de construction de voies périphériques. Il s’agit, selon le gouvernement, d’une route périphérique constituant une voie rapide autour d’une partie de la ville pour désengorger et fluidifier les artères principales dont le boulevard Lumumba, le boulevard du 30 juin et l’avenue du 24 novembre.
Témoins de l’événement, les présidents de deux chambres du parlement, la première ministre, membres du gouvernement, l’inspecteur général des finances, chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF), d’autres officiels et un échantillon représentatif du congolais Lambda.
Un des avantages retrouvés du contrat chinois
D’après le ministre d’État, ministre des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro, ce projet est un fruit du rééquilibrage du contrat chinois.
« Dans la gestion de ces avantages retrouvés grâce au rééquilibrage dans la convention de collaboration RDC-Chine le gouvernement de la République a décidé d’allouer au bénéfice du secteur des infrastructures un financement certain et conséquent aux différents projets routiers structurants parmi lesquels celui qui nous réunit ce jour à savoir la construction de cette route périphérique de la ville de Kinshasa qui participera à ne point douter à fluidifier le trafic autoroutier dans la capitale. Il y a lieu de retenir que c’est pour la toute la première fois qu’un financement d’une telle ampleur sera rendu disponible pour l’exécution des travaux d’infrastructures preuve que votre autorité a entendu les cris des Congolais sur le déficit infrastructurel criant qui constitue un véritable frein au développement de notre cher et beau pays« , a-t-il expliqué.
Une solution aux embouteillages
Selon le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, c’est une solution aux embouteillages devenus un casse-tête une épreuve permanente pour les kinoises et kinois.
« Kinshasa notre capitale, mégapole en pleine extension est confronté à des défis majeures en termes de mobilité. Les embouteillages affectent de manière distincte les écoliers, les étudiants, employés, fonctionnaires, médecins, commerçants, les politiques et même les pompiers et ambulanciers », a-t-il déclaré.
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Le chef de l’exécutif provincial de Kinshasa a expliqué que « le projet consiste à la construction d’un réseau des routes périphériques de 320 km, qui reliera différentes communes. Ce réseau comprendra 24 échangeurs et 3 ponts qui permettront de fluidifier la circulation et de faciliter le déplacement de la population ».
Un acte concret de la SICOMINES
Dans son allocation, Lu Heyou, représentant du Groupement d’entreprises chinoises a relevé qu’il s’agit non seulement d’un acte concret visant à honorer les engagements pris conjointement par son institution et la Sino-congolais des mines (SICOMINES) mais aussi d’une initiative importante en réaction à la vision, le Peuple d’abord, du président de la République, Félix Tshisekedi.
De son côté, le directeur général de l’Agence congolaise des grands travaux(ACGT), Nico Nzau, a révélé que le projet s’étale sur la période allant de 2024 à 2028 et marque la relance du programme Sino-congolais.
Le rôle joué par l’IGF
En février 2023, le président Félix Tshisekedi s’est exprimé en faveur de la révision du contrat chinois, afin de « garantir les intérêts” de la République démocratique du Congo.
Il a, à cet effet, lancé l’IGF, qui a estimé, mi-février 2023, dans le rapport d’une étude menée, qu’il y avait, dans cette convention de collaboration, un “important déséquilibre financier” au détriment de la RDC.
Dans ses conclusions, l’Inspection générale des finances a démontré que la partie chinoise a gagné montant de “76 milliards de gain pour la partie chinoise, contre 3 milliards d’infrastructures pour la RDC”.
Contrat chinois: Voici l’intégralité des conclusions de l’IGF(Document)
A la suite de ce rapport, le chef de l’Etat a mis en place une commission pour discuter avec le GEC.
Au terme du long processus de renégociation, qui a duré près de neuf mois, les deux parties ont abouti aux conclusions satisfaisantes, coulées sous forme du cinquième avenant.
Signé en mars 2024, cet avenant permet à la RDC de disposer de 7 milliards USD pour construire 6 000 kilomètres de routes dans 15 ans.
A Kinshasa, ke plan de construction en 2024 prévoit de construire une route de Mbudi – UPN – Kimwenza – NDjili Brasserie – Avenue Ndjoko – Aéroport de Ndjili.
Il y a une autre route Gombe -long du Fleuve – aéroport de Ndjili.
De nombreuses autres routes sont prévues à travers les provinces.
Junior Lomanga
Signature du 5 ème avenant au contrat chinois: les intérêts de la RDC renforcés et sécurisés