Cet élu du peuple qui a requis l’anonymat estime que le télégramme de Jacquemin Shabani ordonnant la surséance de la cérémonie d’investiture des ministres provinciaux à l’Assemblée provinciale de Kinshasa est inconstitutionnel et lourd de conséquences sur les plans politique, juridique, institutionnel, social et économique. Il a justifié son point de vue en dix points ci-après.
- Violation de l’article 198 de la Constitution ;
- Violation de la loi sur la libre administration des provinces;
- Création d’une crise institutionnelle artificielle et inutile entre l’État et la ville;
- Perturbation du bon fonctionnement des institutions provinciales ;
- Grèvement des finances de la ville (déjà modiques) parce qu’il faut convoquer une session extraordinaire ;
- Pauvreté juridique du télégramme du VPM car non motivé;
- Gestion des affaires d’État dans les réseaux sociaux en faisant fuiter le télégramme alors qu’aucune institution de la ville n’a été formellement notifiée ;
- Mauvaise direction du télégramme parce qu’il a été adressé au gouverneur qui n’est pas le président de l’Assemblée provinciale;
- Risque des troubles sociaux car il y avait une foule nombreuse des militants qui attendaient l’événement ;
- Confusion délibérée dans le chef du VPM entre l’arrêté portant nomination des ministres provinciaux et celui portant nomination des commissaires généraux.
« Soyez rassurés que l’investiture aura bel et bien lieu. La loi et le peuple sont de notre côté. On ne va pas reculer. Car le faire c’est renoncer à notre pouvoir », jure ce député provincial visiblement courageux et juridiquement blindé.
Pami Halele