Condamnés au premier degré à six mois de prison et au paiement de 10 mille dollars américains de dommages et intérêts par le tribunal de grande instance de Bulungu, le chef d’antenne et le logisticien de la CENI Masimanimba, dans la province du Kwilu, ont été acquittés en appel. Selon leur avocat conseil, Me Olivier Mbangala, ils ont été innocentés faute de preuves.
C’est la fin d’une saga juridico-politique qui aura accouché d’une souris. La fraude électorale, évoquée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour annuler les législatives nationales et provinciales de décembre 2023 dans le territoire de Masimanimba n’a jamais été attestée par la justice.
Les deux agents électoraux condamnés au premier degré pour délocalisation d’un centre de vote ont finalement été acquittés par le juge d’appel. Ils sont totalement libres de tout mouvement, autant qu’un autre agent de la CENI, un informaticien acquitté lui, au premier degré.
Les trois agents étaient accusés d’avoir participé à la fraude électorale à Masimanimba, notamment en déployant les kits électoraux dans de véhicules de privés, ce qui aurait fait le lit aux actes de vandalisme et de violences dans ce territoire.
L’affaire aurait pris une autre tournure depuis le maintien de Didier Mazenga dans le gouvernement, en le retournant au ministère de la Coopération régionale alors qu’il fait partie de candidats députés nationaux dont les résultats ont été annulés par la CENI pour fraude.
Tryphon Kin-Kye Mulumba, un autre candidat sanctionné par la CENI pour le même motif ne comprend pas la décision du tribunal de grande instance de Bulungu.
“Pourquoi ces élections furent-elles annulées ? Pourquoi l’opprobre jetée sur des personnalités ? », s’interroge-t-il.
Anny Kanyama