Les propriétaires et les employés de l’auberge Momo, qui a servi de lieu de résidence à Kinshasa à Christian Malanga, présenté comme le chef des assaillants de la tentative avortée du coup d’État du 19 mai dernier et ses hommes, ont été interrogés, lundi 15 juillet 2024 par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo.
Il a été question pour les juges d’établir leur éventuelle responsabilité dans les faits infractionnels mis en cause des 51 prévenus poursuivis pour terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtres et financement du terrorisme.
Appelés à la barre, les employés de l’auberge Momo ont nié avoir participé à la tentative de coup d’Etat. Tous ont affirmé que Christian Malanga s’était présenté à leur auberge sous la fausse identité de David et qu’ils n’avaient aucune connaissance de son véritable nom.
Une ligne de défense corroborée par les propriétaires de l’auberge Momo, Maguy Mata et son époux. Poursuivis pour association de malfaiteurs et financement du terrorisme, ils ont confirmé que « Christian Malanga s’était présenté sous un faux nom ». L’époux a reconnu avoir échangé quelques messages sur WhatsApp avec lui et que lors de ces échanges, il lui a laissé entendre qu’il était un homme d’affaires œuvrant dans le secteur minier au Kongo-Central.
A la question du tribunal de savoir s’ils n’ont soupçonné les activités de Malanga étant donné que des armes et des treillis militaires ont été découverts dans leur auberge, Maguy Mata et son époux ont insisté sur le fait qu’il n’avait aucune connaissance des activités des clients dont le rapport se limitait à mettre à leur disposition de chambres conformément à la demande.
Jean Pérou Kabouira