
L’initiative est du député national Jean-Louis Kalamba, qui a adressé une question écrite au président de la Commission élections nationale indépendante (CENI), Denis Kadima. Il entend obtenir des explications sur les raisons du report à une date ultérieure des élections des conseillers urbains, des bourgmestres et des bourgmestres adjoints, prévues initialement le 19 juin dernier.
Dans sa question écrite déposée au bureau de l’Assemblée nationale, l’élu de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, dénonce la violation par la CENI de sa propre programmation.
Il justifie sa démarche par le fait qu’il y a des plaintes de la population, en particulier des candidats bourgmestres et bourgmestres adjoints ainsi que des candidats conseillers urbains, qui ont été convoqués et qui se sont enregistrés pour ces scrutins.
« Pourquoi la Commission électorale nationale indépendante reporte toujours ces élections à quelques jours ou à une semaine et la raison avancée serait une contrainte financière alors que la contrainte financière s’observe deux ou trois mois avant, ce n’est pas à une semaine qu’on peut dire qu’on manque les moyens pour organiser les élections. Je veux savoir la raison pour laquelle la CENI n’a pas organisé les élections », a expliqué le député national Jean-Louis Kalamba à la presse, mercredi 17 juillet 2024.
Se basant sur les dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il a affirmé que le président de la CENI dispose de 10 jours pour répondre à sa question écrite.
Il envisage d’interpeller aussi les membres du gouvernement ayant dans leurs attributions le financement du processus électoral.
« Cette question écrite a été déjà transmise à la CENI par le biais de l’honorable 2eme vice-président de l’Assemblée nationale et il a été accordé à la Commission Électorale Nationale Indépendante 10 jours pour pouvoir répondre à cette question écrite. De sa réponse, nous nous allons continuer notre bataille pour que nous puissions interpeller cette fois-ci celui qui doit financer les élections, c’est-à-dire le gouvernement à travers les ministres des finances et celui de budget pour que très vite la CENI ait des moyens et que les élections aient lieu, c’est ce que nous attendons de cette question écrite », a-t-il poursuivi.
Junior Lomanga