Participant par visioconférence, mercredi 24 juillet 2024, à un panel de discussion sur les défis auxquels fait face la RDC, organisé par BrokingsInst, un cette de recherche basé aux Etats-Unis, le président congolais a exprimé ses regrets vis-à-vis de son homologue Kényan, William Ruto.
Félix Tshisekedi a affirmé qu’il n’a pas été impartial et a mal géré le processus de Nairobi, censé aider la République démocratique du Congo et le Rwanda à résoudre pacifiquement la crise sécuritaire qui les oppose à la suite de l’agression de Kinshasa par les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise.
On le sentait distants depuis un temps. Maintenant c’est officiel: le chef de l’Etat congolais considère celui du Kenya comme pro Rwanda.
« Il y a deux processus. Il y avait celui de Nairobi impulsé par Uhuru Kenyatta, qui malheureusement a été géré par la suite par le nouveau président William Ruto. Il a très mal géré. Le processus est quasiment mort à part le fait que le facilitateur désigné Uhuru Kenyatta est resté. Il a quand même gardé le pouvoir, mais le processus est quasiment mort. Le président Ruto a pris fait et cause pour le Rwanda. Je ne peux pas en dire plus », a déclaré Félix Tshisekedi.
Il a parlé en bien du processus de Luanda, en relevant le refus du Rwanda de respecter les engagements pris.
« Ce processus a plusieurs fois proposé des chronogrammes de retrait, le Rwanda n’a toujours pas respecté. Il a toujours signé, mais toujours fait le contraire. Nous espérons qu’avec l’implication récente des États-Unis, qui se sont le plus impliqués, nous espérons arriver à la solution. Sans paix », a expliqué Félix Tshisekedi.
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Il a invité les futurs dirigeants américains à s’intéresser davantage à la RDC, qui partage avec les États-Unis les valeurs de démocratie et de liberté d’entreprendre.
« La RDC, a-t-il poursuivi, de par sa population, sa dimension et ses ressources, est la solution aux grands défis actuels de l’humanité : la lutte contre le réchauffement climatique, la transition énergétique et l’autosuffisance alimentaire».
Pour revenir à la partialité de William Ruto telle que dénoncée par Félix Tshisekedi, il faut dire que le dirigeant Kényan n’a pas la réputation d’être l’ami de la RDC. Alors vice-président du Kenya, il s’était moqué des congolais, qui selon ses dires, ne travaillent pas et passent plus de temps dans les divertissements. (L’ire à ce sujet A l’instar de Paul Kagame, le Vice-président du Kenya se moque (impunément) de la RDC)
Depuis son élection, des tensions diplomatiques ont été observées entre Kinshasa et Nairobi. Il avait notamment refusé la demande de Félix Tshisekedi de faire arrêter Corneille Nangaa, initiateur du mouvement politico-militaire Alliance fleuve Congo (AFC) allié à plusieurs groupes armés dont le M23. Il avait prétexté que les membres de ce monument qui se trouvés dans la capitale kényane ont exprimé leurs opinions et que pour lui, l’expression des opinions est protégée.
Depuis lors, Kinshasa s’est progressivement éloigné de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC pour East African Community).
Jean Pérou Kabouira
Conflit RDC-Rwanda: Le kényan William Ruto choisit son camp
