Home Economie IGF: La lutte contre les prédateurs financiers théorisée dans des ouvrages scientifiques

IGF: La lutte contre les prédateurs financiers théorisée dans des ouvrages scientifiques

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Ce jeudi 25 juillet 2024 aura été une fête du livre à l’Inspection générale des finances (IGF). A l’initiative du Syndicat des inspecteurs des finances (IGF), il s’est tenu la deuxième journée scientifique des inspecteurs des finances de ce service public de contrôle des finances. A l’occasion, l’inspecteur général des finances, coordonnateur, Herman Iyeleza, représentant l’inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete, a porté sur fonts baptismaux, trois ouvrages publiés récemment par les inspecteurs généraux des finances Abolia, Lutete et Umba.

Plusieurs temps forts ont marqué cet événement scientifique tenu dans l’amphithéâtre Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de l’IGF.

Il s’agit notamment du discours du secrétaire général du SIF, la présentation de trois ouvrages par leurs auteurs, tous inspecteurs des finances, le bref exposé sur les missions de l’IGF et le mot de l’inspecteur général des finances, coordonnateur suivie du baptême desdits ouvrages.

Dans son mot de circonstance, le secrétaire général du Syndicat des inspecteurs des finances, Kitenge Kisimba Baudoin, a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence en mémoire des inspecteurs des finances décédés. Il a rappelé l’historique de l’IGF, en révélant que la création du service de contrôle supérieur des finances publiques remonte en 1885 lors de la création de l’État indépendant du Congo. A ce sujet, l’article 3 du Décret royal du 6 octobre 1885 stipulait que « les fonctions de contrôleur de la comptabilité pourront être conférés par le gouverneur général du Congo, à des agents de l’État qui seront chargés, en cette qualité, d’ inspecter de temps les livres et la caisse des agents-comptables d’après les instructions que leur tracera le directeur des finances ».

Il a signalé que « dans sa forme actuelle, l’IGF est la résultante de nombreuses réformes antérieures qui toutes ont été dictées par le souci de la sauvegarde de l’intérêt général et plus particulièrement de l’intérêt du trésor public ».

La création de l’IGF, telle que connue, a eu lieu le 18 décembre 1951 par l’Arrêté royal portant règlement sur la comptabilité publique, dont l’Ordonnance du Gouverneur général n°34/242 du 10/07/52 portant règlement sur la comptabilité publique de la colonie en était les modalités d’application.

S’en est suivi l’Ordonnance-loi n°68-015 du 06 janvier 1968 créant au sein du ministère des Finances, le Corps spécial d’inspecteurs des finances (CSIF), puis l’Ordonnance-loi n°87-323 du 15 septembre, faisant muer le Corps spécial d’inspecteurs des finances en Inspection générale des finances, service d’audit supérieur du gouvernement disposant d’une compétence générale en matière de contrôle des finances et des biens publics.

Il y a eu d’autres modifications dont les dernières, contenues dans l’ordonnance n°20-138-c du 24/09/2020 portant le nombre des brigades à 10 et, donnant également la possibilité de nommer l’inspecteur général des finances, chef de service parmi les inspecteurs généraux des finances et ouvrant le recrutement des inspecteurs des finances aux ingénieurs informaticiens ou en construction. Cette ordonnance a été complétée par une autre, l’ordonnance n°20/137-b du 24/09/2020 précisant l’exercice de la contre- vérification fiscale et les ressources permanentes procurés à l’IGF.

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« Il convient d’indiquer que le recours aux compétences de l’Inspection des finances est justifié par la qualité intrinsèque intellectuelle de ses membres, qui sont recrutés sur concours et soumis à une formation rigoureuse. Ces atouts dotent les inspecteurs des finances des valeurs civiques et éthiques et d’une intégrité technique et scientifique insoupçonnée qui les rendent capables de participer au programme de redressement et aux grandes réformes socio économiques nécessaires au développement de la République démocratique du Congo notre cher pays », a poursuivi le SG du SIF.

La recette de l’IGF Albert Lutete pour le développement agricole

Auteur de l’ouvrage « Système coopératif et développement communautaire », porté sur fonts baptismaux ce jour, l’inspecteur général des finances et chercheur économique au Centre de recherche CERPE ASBL, Albert Lutete Mvuemba, a présenté son œuvre scientifique.

Dans son exposé, il a démontré qu’il n’y a pas de développement agricole sans réforme agraire, ni sociétés coopératives autogérées. Il est parti du fait que la crise alimentaire s’est internationalisée à la suite de la pandémie de COVID-19 et de la guerre Russie-Ukraine.

Entre temps, la RDC dispose de 80 millions d’hectares de terres arables dont seuls 10% sont mises en valeur alors que 70% de sa population active travaille dans le secteur agricole.

« Le défi de la souvent alimentaire nous prescrit d’exploiter les chaînes de valeur de produits vivriers, au regard de l’évolution des modes de consommation alimentaire, de la croissance démographique et de l’urbanisation débridée…Les contre-performances observées ne sont pas toujours liées à la pénurie de terres, pas plus qu’à la surpopulation, mais au blocage de la mutation du secteur agricole et à l’insuffisance de sécurité publique », a déclaré Albert Lutete.

Il estime que pour atteindre l’émergence économique, il faudra réaliser le miracle de dépasser le cap de 10.000 dollars par habitant pour espérer atteindre le minima des pays émergents. En guise de propositions pour le développement agricole, il préconise notamment la réforme agraire, en mettant en place un système coopératif; la promotion de l’entrepreneuriat dans le secteur agricole en s’inspirant du modèle coopératif israélien dont les membres vivent et travaillent ensemble comme dans une grande famille, suivant le principe de « chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ».

A noter qu’après le baptêmes des ouvrages des inspecteurs généraux des finances Abolia, Lutete et Umba, l’assistance a visité l’ exposition où de centaines de livres rédigés par des inspecteurs des finances ont été exposés.

Par ailleurs, actualité oblige, l’inspecteur général des finances, coordonnateur, Herman Iyeleza, a profité de cette journée scientifique pour fixer l’opinion sur le fait que la campagne de diabolisation menée par les prédateurs et délinquants financiers actuellement dans la presse et les réseaux sociaux vise en réalité à faire taire l’IGF, pour faire échouer la lutte contre le détournement et d’autres antivaleurs voulue, ordonnée et pilotée par le chef de l’État, Félix Tshisekedi.

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