
« Par son jugement du 30 mai 2024, la dissolution judiciaire de la SA SIBEKA, société d’entreprise et d’investissements, inscrite à la B.C.E.sous le n°0403.202.373, dont le siège social est situé à 1050 Bruxelles, place du champ de Mars 5, prononcée par jugement du tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles du 21 décembre 2023, a été rétractée ». Ce passage du Moniteur belge, l’équivalent du Journal Officiel de la République démocratique du Congo, du 10 juin 2024, page 309, cloue au pilori le directeur général de la Minière de Bakwanga (Miba), André Kabanda, qui s’accrochait à la dissolution de la SIBEKA, du reste judiciaire, pour se débarrasser de l’actionnaire minoritaire, Asa Ressource Group. Ce mandataire public est un homme seul, très seul, car le président du Conseil d’administration (PCA), Jean-Charles, s’est désisté au Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe en faveur de l’actionnaire minoritaire.
Battu, humilié, confondu, réduit à sa plus petite expression…autant de concepts pour décrire la situation dans laquelle se trouve le directeur général de la Miba. André Kabanda enchaîne les échecs mais s’en tête et multiplie les bêtises.
Rappel des faits
A travers l’ordonnance n°021/2024 prise le 25 mars dernier, le président du tribunal de commerce de Gombe, suivant la requête des dirigeants de la Miba, avait accordé l’exequatur du jugement rendu par le tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles portant dissolution judiciaire de Sibeka, société d’entreprise et d’investissement (SA) associée à l’Etat congolais dans la MIBA.
En d’autres mots, le Tricom avait accordé à cet acte juridictionnel étranger la force exécutoire dans l’ordre du juge requis.
Se basant sur cette décision, et prétendant que SIBEKA est toujours l’actionnaire minoritaire de la Miba, le DG André Kabanda a refusé de travailler avec les administrateurs de Asa Ressource Group pourtant nommés au Conseil d’administration par ordonnance présidentielle.
Il brandissait un moniteur belge de 2023, qui reprend la dissolution de la Sibeka dépourvue des actifs et décida unilatéralement du retrait de tous les administrateurs représentant l’actionnaire minoritaire Sibeka, d’après lui, mais qui se trouve être à ce jour Asa Ressource Group.
La justice belge et congolaise même morale?
Le 14 juin 2024, le Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe a prononcé son jugement de rétractation en rapport avec l’ordonnance n°021/2024 du 25 mars dernier accordant l’exequatur précité. Première défaite pour le DG de la Miba.
Revenu à la raison après s’être rendu compte que Sibeka avait vendu ses parts sociales de la Miba à Mwana Africa qui, à son tour les a revendues à Asa Ressource Group, le PCA de la Miba, Jean-Charles Okoto, s’est désisté au Tricom de Gombe en faveur de Asa Ressource Group.
Ce qui n’a pas été le cas d’André Kabanda qui, animé par le désir égoïste et l’ambition démesurée de rester le seul gestionnaire de la Miba, a fait appel de la dernière décision du Tricom de la Gombe. Le ministère public a jugé son opposition à la rétractation du Tricom devant la Cour d’appel recevable et non fondée. Deuxième défaite pour celui qui n’hésite pas à menacer même les journalistes qui dénoncent son comportement invivable.
Il n’y a pas deux sans trois dit-on, André Kabanda vient d’essuyer une troisième défaite, une troisième fessée avec la rétractation du tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles de sa décision du 21 décembre 2023 portant dissolution judiciaire de la SIBEKA.


Cette fois-ci apprend-on, ce sont les dirigeants de Asa Ressource Group, mues par la volonté de relancer effectivement la MIBA, qui ont saisi la justice belge.
MIBA SA: le Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe se rétracte et annule son ordonnance accordant l’exaquature
En attendant son inévitable quatrième défaite à la Cour d’appel qui ne fera que le débouter après la rétractation de la justice belge, André Kabanda est assis sur des charbons chauds. Pour cause, la quasi-totalité des membres du Conseil d’administration, la présidence de la République, la tutelle et même le personnel de la Miba ont compris que c’est lui le perturbateur. Dans ces conditions, ses jours à la tête de la MIBA seraient comptés.
Ce, car explique-t-on, l’instruction qui aurait été donnée par la hiérarchie au gouvernement de débloquer la quote part de l’État congolais conformément au plan d’urgence de COPIREP (80%) et la décision du PDG de Asa Ressource Group de débloquer ses 20% signent la relance effective de cette entreprise publique.
D’ailleurs, du côté de Asa Ressource Group, on estime que le temps n’est plus aux querelles inutiles et qu’il faut se mettre rapidement au travail. A cet effet, un rapport sur l’état des lieux de la société a été déposé à qui de droit. De sa part, le Conseil d’administration a programmé un audit de gestion dont le DG André Kabanda refuserait de débloquer le financement.
Décidément, les planètes semblent s’aligner pour que la relance de la MIBA soit effective. Malheur au Jonas identifié dans ce bateau pris pendant un temps par la tempête. Son sort est connu: la mer.
Wait and see.
Pami Halele
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