« Cette campagne où les gens qui pensent se défendre, au lieu de dire qu’ils n’ont rien fait, viennent dire qu’ils ne sont pas différents des autres, c’est totalement une campagne abjete. Nous savons d’où nous venons dans ce pays. Nous avons fait, sous la poussée du président de la République, pour quitter le domaine de la corruption. On ne peut pas accepter ce genre de campagne là ». Ces phrases pleines de conviction et de vivacité ont été dites par l’inspecteur général des finances, coordonnateur, à l’occasion de la deuxième journée scientifique organisée, jeudi 25 juillet 2024, par le Syndicat des inspecteurs des finances (SIF). Herman Iyeleza réagissait à la campagne de diabolisation et aux attaques dont sont victimes l’IGF et son chef de service, Jules Alingete.
Il a engagé les inspecteurs généraux, les inspecteurs des finances et les membres des services administratif, financier et technique, à rester focus sur la mission de la traque des délinquants financiers et la lutte contre la prédation financière confiée à l’Inspection générale des finances par le président de la République, Félix Tshisekedi.
Les mensonges, les contrevérités et la manipulation marchent souvent plus rapidement que la vérité. Mais celle-ci finit par les rattraper et les vaincre.
C’est en quoi on assiste dans ce que l’on peut qualifier de la guerre que livrent les délinquants financiers, aidés par une certaine presse et de journalistes au service de l’axe du mal, à l’IGF, pour la mettre à genoux et ainsi poursuivre tranquillement le pillage des finances publiques de la République démocratique du Congo au détriment de la population.
Falsification des documents, imitation de sa signature, montage de photos, fabrication de fakenews, et récemment sa convocation illégale par un haut magistrat dans une affaire qui n’en est pas une, tout ou presque a été mis en place pour faire taire Jules Alingete. Il y a aussi des menaces contre son intégrité physique et celle de ses proches.
Pour l’inspecteur général des finances, coordonnateur, l’inspecteur général des finances, chef de service n’est qu’un passage pour arriver à l’objectif principal qu’est l’affaissement de l’IGF.
« Aujourd’hui on croit qu’on s’attaque à son animateur principal, alors que consciemment on sait que c’est faux. C’est une étape pour aller après s’attaquer au service, parce qu’on dit il faut qu’il rentre là où il était. En fait, c’est cette étape là. Et nous, nous pensons que nous devons fustiger cela », a révélé Herman Iyeleza.
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Poursuivant sa réaction, il a confondu les pourfendeurs du gendarme financier, en faisant remarquer qu’on ne se défend pas en accusant les autres.
« Si on t’accuse d’avoir volé, tu ne réponds pas: « d’ailleurs toi-même on t’accuse du vol». Non. Ça n’a aucun sens! Tu dis, je n’ai pas volé. Si votre femme vous dit vous vez une maîtresse, vous ne lui dites « votre frère aussi en a ». Ça veut dire que vous avouez que vous avez de maîtresses, que vous avez volé », a-t-il déclaré.
Distinguer la corruption de l’impunité
En ce qui concerne les mauvaises langues qui allèguent que les révélations de l’IGF donnent l’impression que les tenants du pouvoir sont des voleurs, l’inspecteur général des finances, coordonnateur a fait la mise au point suivante:
« Quand on nous dit que « vous donnez l’impression que nous sommes des voleurs, que le régime est un régime de voleurs. Non. Nous savons que les détournements ont toujours existé. Nous, nous disons que l’impunité qui diminue. Ce n’est pas la même chose. On ne dit pas qu’on vole de plus en plus. Nous disons qu’on combat de plus en plus le vol. C’est une chose qu’on doit soutenir ».
Et d’ajouter:
« Ce n’est pas qu’on parle de la corruption, on parle de l’impunité. C’est totalement différent…On dit que vous sortez de votre domaine, ce sont des choses qui sont complètement farfelues ».
Les inspecteurs des finances encouragés à publier des ouvrages scientifiques
Revenant sur le vif du sujet du jour, à savoir la deuxième journée scientifique, il a encouragé les inspecteurs généraux des finances et les inspecteurs des finances à s’approprier de la culture d’écrire des ouvrages pour partager leurs riches expériences avec la société et le monde scientifique.
« Notre capital intellectuel, ce n’est pas dans les rapports des missions ou dans les rapports d’activités que nous allons le transmettre. C’est une production et une consommation interne. Aujourd’hui dans la société, dans les milieux scientifiques, par rapport à l’expérience que nous venons de vivre, il y a une demande de transmission scientifique de ce travail. Et, c’est à nous de répondre», a conclu Herman Iyeleza.
A noter que trois ouvrages ont été portés sur les fonts baptismaux par le représentant de l’inspecteur général des finances, chef de service.
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Le premier, intitulé « Inégalités économiques et redistribution des revenus», est l’œuvre de l’inspecteur général des finances, chef de brigade des entités territoriales décentralisées, Christophe Bitasimwa. Il retrace les causes des disparités entre les riches et les pauvres. L’auteur y propose des mesures en amont de l’activité économique et des mesures ciblées comme solutions.
La deuxième publication a pour titre « Système coopératif et développement communautaire ». L’auteur, l’inspecteur général des finances, Albert Lutete Mvuemba, trouve inacceptable que la RDC, forte de ses 80 millions des terres arables soit comptée parmi les quatre pays les plus pauvres du monde. Pour lui, l’autosuffisance alimentaire est la réponse à la lutte effective contre la pauvreté.
Le troisième, « Finances publiques du pouvoir central» a été rédigé par Jean-Marie Abolia, qui prône une meilleure gestion des deniers publics pour une gouvernance juste.
Ces ouvrages s’ajoutent à de nombreuses autres œuvres littéraires et scientifiques rédigées par des inspecteurs des finances.
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