Au sortir d’une réunion avec le vice-premier ministre, ministre des Transports et voies de communication, Jean-Pierre Bemba, ce lundi 29 juillet 2024, la délégation syndicale de la société de Transports au Congo (Transco) a appelé à la fin de la grève dans cet établissement public. Elle a annoncé les mesures prises par le gouvernement, notamment le paiement de deux mois d’arriérés de salaire. Est-ce suffisant pour non seulement convaincre le personnel de reprendre le travail mais aussi et surtout pour relancer Transco? Pas du goût des concernés.
En grève depuis la semaine dernière, les agents de Transco réclament notamment, l’approvisionnement de la société en carburant(I); le départ du DG Cyprien Mbere et de son comité de gestion à qui ils reprochent plusieurs griefs dont le népotisme et l’incapacité à résoudre les désidératas du personnel(II); le départ de la directrice commerciale, Fataki Seya, et du directeur des ressources humaines (DRH), Blaise Kumerita, accusés respectivement de dilapidation des recettes et de tribalisme(III) ; l’audit de gestion et des effectifs qui selon eux, sont pléthoriques et largement au dessus du ratio de 7 agents par bus (V), etc.
Selon le président de l’intersyndicale de Transco, le vice-premier ministre des Transports et voies de communication, Jean-Pierre Bemba, a diligenté un audit de 48 heures pour établir les responsabilités de la mégestion décriée par les agents.
« Le Gouvernement de la République démocratique du Congo a pris en compte les doléances des agents et promis de payer deux (2) mois d’arriérés de salaire dans les heures qui suivent et va payer les allocations scolaires d’ici le 15 août », a expliqué Didier Kimbumbu.
Les agents intransigeants sur le départ du comité de gestion
Des heures plus tard, tous les agents contactés disent n’avoir reçu aucune confirmation de la paie des deux mois d’arriérés annoncée.
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Bien plus, tous se montrent intraitables sur le départ du comité de gestion, celui de la directrice commerciale ainsi que du DRH.
« Le VPM Jean-Pierre Bemba n’a visiblement pas été suffisamment éclairé sur nos revendications. Nous ne voulons plus de l’actuel comité de gestion, le pire que Transco ait connu depuis sa création. On peut beau nous payer, mais tant que le trio DG-DC-DRH sera en place, il y aura toujours coulage des recettes, népotisme et mauvaise gestion qui nous ont amenés dans la situation actuelle», a vociféré un cadre de Transco.
Pour lui comme pour de nombreux autres grévistes, il n’y aura pas reprise de travail sans la suspension des incriminés.
« Si on nous paie notre salaire, nous allons le prendre. C’est notre droit. Mais nous allons maintenir le mouvement de grève jusqu’au départ de ceux que nous considérons comme la source de nos malheurs», jure un autre agent.
Junior Lomanga
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