
La situation est devenue intenable à Manzasay, chef-lieu du secteur éponyme, dans le territoire de Bagata, province du Kwilu. Écoles, églises et familles d’accueil ont atteint leurs capacités d’accueil des déplacés fuyant les tueries et l’insécurité causées par les miliciens Mobondo dans leurs milieux de vie naturels.
Ces déplacés, constitués majoritairement des enfants et des femmes, vivent dans une précarité indescriptible. D’après l’administrateur du territoire de Bagata, Amédée Mbangambuma, la plupart sont arrivées entre mai et juin derniers des villages Kingalamatele, Parking BRB ainsi que du village Kingala Mubenga dans le groupement Kisia.
Ils ont fui les attaques meurtrières menées par les miliciens Mobondo dont celle du 15 mai 2024 au village Parking BRB, qui a fait officiellement six morts.
Au bout de leurs capacités, les autorités du territoire de Bagata et du secteur de Manzasay comptent sur l’assistance de l’Etat et celle des organismes humanitaires dont l’Ocha qui a envoyé ce lundi 5 août 2024 une délégation recueillir les données sur place.
« Ces déplacés occupent cinq salles de classe d’une école primaire et de l’ISP Manzasay. Ils sont en train de craindre le retour bientôt de la saison de pluie et la rentrée scolaire, qu’ils n’aient aucun sort. C’est ainsi que nous demandons au gouvernement de faire diligence pour s’occuper de ces déplacés qui sont, à mon avis, des déplacés oubliés », a expliqué l’administrateur Amédée Mbangambuma.
A en croire l’administrateur du territoire de Bagata, il y a, rien que dans le chef-lieu du secteur de Manzasay, plus de 5200 déplacés.
Anny Kanyama