Dans une interview accordée ce mardi depuis Bruxelles à Top Congo et le média en ligne Congo Indépendant, le président Félix Tshisekedi a accusé son prédécesseur Joseph Kabila d’être le patron de l’Alliance fleuve Congo (AFC). Cette accusation relance complètement le témoignage fait en avril dernier par un certain Eric Nkuba, présenté par les renseignements militaires comme conseiller stratégique de Corneille Nangaa, leader du mouvement politico-militaire allié au M23, soutenu par le Rwanda et l’Ouganda.
Absent du pays depuis janvier dernier, officiellement pour raisons d’études doctorales, l’ancien chef de l’Etat congolais reste présent dans l’opinion. Alors qu’il demeure aphone et que sa famille politique, le Front commun pour le Congo (FCC), s’est totalement délitée, Joseph Kabila est cité avec insistance dans la déstabilisation des institutions en place.
Eric Nkuba, arrêté en décembre 2023, l’aurait nommément cité avec d’autres personnes dont Joseph Olengankoy, lors de son audition au quartier général des renseignements militaires. Ce proche de Corneille aurait déclaré, d’après le porte-parole de l’armée, que Joseph Kabila et John Numbi sont des contacts internes de l’AFC et qu’ils s’occupent de l’aspect militaire du mouvement.
Quatre mois plus tard, lors du procès de Corneille Nangaa et ses complices devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, Eric Nkuba, coaccusé, a fait de graves révélations sur le soutien du Rwanda et de l’Ouganda à l’AFC.
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Pour revenir aux propos de Félix Tshisekedi , il faut dire que le chef de l’Etat a été plus que clair au sujet de ce qu’il affirme être le soutien de son prédécesseur à la rébellion de Nangaa.
Il a déclaré que « Joseph Kabila a carrément boycotté les élections et prépare une insurrection. L’AFC, c’est lui ».
Considérant que le président de la République est la personne la mieux informée sur la situation du pays, ses accusations contre l’ancien chef de l’Etat sont à prendre très au sérieux.
Jean Pérou Kabouira
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