Au lendemain de la condamnation à mort de Corneille Nangaa et ses complices de l’Alliance fleuve Congo (AFC), un autre procès lié à la sécurité s’est poursuivi, ce vendredi 9 août 2024 à la prison militaire de Ndolo. C’est celui sur la tentative du coup d’État échoué du 19 mai dernier en République démocratique du Congo. Les avocats des prévenus Jean-Jacques Wondo et Ephraïm Mugungu ont sollicité pour la énième fois leur liberté provisoire.
La défense de l’ancien conseiller principal de l’AG de l’ANR et du propriétaire de l’auberge Chez Momo où Christiane Malanga, chef de la bande auteure de la tentative de coup d’Etat échoué et ses hommes ont été logés à Kinshasa et à partir d’où ils sont partis à l’assaut de la résidence de Vital Kamerhe et du Palais de la nation ont expliqué que leurs clients ne représentent aucun risque de fuite.
D’après Me Carlos Ngwapitshi, avocat de Jean-Jacques Wondo, la santé de son client continuant à se dégrader, il sollicite sa liberté provisoire ou son transfert dans un autre établissement pour des soins appropriés.
Il a affirmé que la fuite du prévenu Wondo n’est pas à craindre, étant donné qu’il a une adresse connue et surtout jouit d’une notoriété à l’international.
Il a demandé aux juges d’accompagner sa liberté provisoire sollicitée, d’une interdiction de sortir du pays.
En réaction, le ministère public a demandé aux juges de déclarer cette demande recevable mais non fondée. Il a estimé qu’au regard de la gravité des faits pour lesquels Jean-Wondo est poursuivi, notamment une tentative de coup d’État et la peine qu’il encourt, il mettra sans doute à profit sa liberté provisoire pour s’enfuir.
Il en est de même de Ephraïm Mugungu dont les avocats ont justifié la demande de liberté provisoire par la nécessité de prendre en charge ses enfants mineurs étant donné que son épouse est elle aussi en prison dans la même affaire.
Le tribunal militaire a promis de se prononcer à ces demandes de liberté provisoire à l’audience du lundi 11 août prochain.
Junior Lomanga
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