Pour débarrasser la ville de Kinshasa de ses immondices et ordures, le gouverneur a lancé l’opération coup de poing. Alors que les habitants de la capitale congolaise espéraient des solutions durables, Daniel Bumba et son staff se sont affichés avec des ballets. C’est loin d’être un bon signe en plein 21 ème siècle.
Jeudi 15 août 2024, le gouverneur de Kinshasa a donné le go de l’opération coup de poing. Il a lancé la première phase, à la Gare centrale. Celle-ci consiste à assainir la commune de la Gombe.
Gros couac: en lieu et place de camions conçus pour balayer les rues, l’autorité urbaine a utilisé un ballet. Selon ce qui a été annoncé, le génie militaire, un service des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) est mis à profit et travaillera avec d’autres services recrutés pour rendre Kinshasa vivable, salubre et propre.
45 jours vraiment ?
La première phase de l’opération coup de poing durera 45 jours avant une première évaluation par l’hôtel de ville.
Et, c’est un deuxième couac car, de l’avis des experts en la matière, il est difficile, même appuyé par le génie militaire, d’obtenir des résultats durables en balayant à la main les avenues de la commune de la Gombe en seulement 45 jours. Ce, sachant qu’il sera impossible pour les journaliers payés 5 dollars américains par jour de faire ce que ferait un camion équipé pour balayer et laver les rues.
Ce qui pousse une certaine opinion à déduire qu’il ne faut pas trop attendre de Daniel Bumba dans cette opération. Sauf s’il décide de rectifier le tir, notamment en proposant des solutions structurelles visant à réhabiliter et étendre le réseau routier, moderniser le système de collecte et de traitement des déchets et surtout en amenant les Kinois à changer leur mentalité qui fait d’eux une population compatible avec les ordures.
« On ne peut pas espérer assainir une ville si malpropre comme Kinshasa, comptant plus de 15 millions d’habitants, avec des ballets. Non. C’est démodé et très rudimentaire », insiste un expert.
Junior Lomanga
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