La République démocratique du Congo est pillée de partout et dans tous les secteurs. Alors qu’elle perd chaque jour ou presque des millions de dollars à cause de la fraude douanière et de l’exportation illicite de minerais, elle est aussi victime du commerce illicite des espèces en danger d’extinction. C’est le cas du perroquet gris, de son nom scientifique Psittacus erithacus, une espèce en danger d’extinction, dont une cargaison de 309 oiseaux a été saisie par les services douaniers turcs, le 19 août 2024.
La cargaison illicite a été interceptée à l’aéroport d’Istanbul, en provenance de Kinshasa et en transit pour l’Irak et la Thaïlande. Elle appartient à l’entreprise ETS Mboyo et Frères.
Selon le directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature(ICCN), Milan Ngangay Yves, « cet acte de fraude manifeste constitue une violation flagrante des lois de la République et de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)».
A en croire justement la CITES, les perroquets ont été faussement déclarés comme de perroquets verts, une espèce dont l’exportation est autorisée sous quota pour l’année 2024. Néanmoins, les permis utilisés par l’entreprise ETS Mboyo et Frères ont été falsifiés, dans le but de camoufler l’exportation et le commerce illicite et illégal des perroquets gris. Cette espèce est interdite de capture et de commerce en RDC aux termes des recommandations des 69 ème et 76 ème sessions des comités permanents de la CITES. Une interdiction confirmée lors de la 77 ème session de la CITES de Genève en 2023.
Le DG de l’ICCN a assuré que les auteurs et complices de ce trafic illicite vont répondre de leur crime devant les instances judiciaires compétentes.
Junior Lomanga