Home Economie Faits historiques sur les finances publiques en RDC: Les sept tares diagnostiquées par l’IGF après sa redynamisation en 2020

Faits historiques sur les finances publiques en RDC: Les sept tares diagnostiquées par l’IGF après sa redynamisation en 2020

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La corruption et d’autres antivaleurs dans la gestion des finances publiques constituent un fléau qui a englouti des sommes faramineuses en République démocratique du Congo. Déterminé à y mettre fin, le président Félix Tshisekedi, après son ascension à la magistrature suprême en 2019, a redynamisé l’Inspection générale des finances (IGF) pour mener la lutte contre la prédation des deniers publics.

Aussitôt redynamisée, l’IGF new look, sous la direction de l’inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete, a mis en place de nouvelles stratégies et méthodes innovantes pour implémenter la bonne gouvernance en vue du changement de mentalité dans la gestion des finances publiques. Elle a fait de la transparence, de l’obligation de redevabilité et de la conformité des actes de gestion aux normes légales et réglementaires établies, un leytmotiv.

Pour réussir son parti, l’Inspection générale des finances redynamisée a analysé la situation de gestion des finances publiques et relevé après ce diagnostic, les sept points ci-après comme maux:

  1. L’incivisme fiscal généralisé du congolais qui se bat bec et ongles pour se soustraire à l’impôt.
    « C’est matin, midi, soir que des personnes physiques et des sociétés peaufinent toutes sortes de stratégies pour échapper aux obligations fiscales », fait-on remarquer dans une analyse parvenue à alternance.cd;
  2. La collusion entre des agents de l’Etat et des assujettis aux impôts et taxes, qui enfonce l’administration publique financière dans une fraude démesurée et un coulage des recettes érigé en un système mafieux organisé;
  3. La procédure sur les marchés publics qui n’est pas respectée : le gré-à-gré avec ou sans avis des organes attitrés demeure le mode par excellence d’attribution des marchés. Les conséquences de ces irrégularités, ce sont des chantiers publics inachevés, des routes mille fois financées et toujours en état de délabrement, des entités territoriales privées d’infrastructures hospitalières et éducatives viables ;
  4. Le recours abusif aux exonérations fiscales, douanières et parafiscales qui impactent négativement les ressources publiques. Par exemple, le manque à gagner enregistré par la DGDA sur la période allant du 1er janvier 2017 au 17 août 2020, a été évalué par cette régie à l’équivalent de 3.688.353.326 USD ;
  5. Les tracasseries administratives répétitives qui handicapent les projets de création d’entreprise ;
  6. Le paiement des droits et avantages indus qui ont ruiné pratiquement les entreprises et établissements publics ;
  7. Le recours permanent à la procédure de paiement en urgence qui saigne inlassablement le trésor public et dépouille la comptabilité publique de toute sa substance.

« Face à ce tableau peu reluisant, l’IGF, redynamisée par un leadership fort de l’Inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete, a mis en place plusieurs stratégies. Des actions courageuses ont été entreprises pour l’implémentation de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et les antivaleurs», commente la cellule de communication de l’IGF.

Anny Kanyama

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