« Il y a quelques poches {NDLR, d’insécurité} surtout à côté de Kinzono. La situation ne s’est pas encore améliorée ». La déclaration est du bourgmestre de la commune de Maluku, Alexis Mampa, qui a alerté ce mardi 27 août 2024, sur Top Congo FM, les autorités sur la résistance de milices Mobondo dans sa juridiction située dans l’est de Kinshasa. Entre-temps, le vice-premier, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Me Guy Kabombo Muadiamvita, poursuit tranquillement sa tournée dans certaines provinces du pays relativement non concernées par l’insécurité.
Vous l’avez bien compris: les Mobondo, ces nébuleux miliciens qui insécurisent le Grand Bandundu après leur résurgence dans le territoire de Kwamouth (Maï-Ndombe) à la suite du conflit interethnique Teke-Yaka sont présents à Kinshasa.
Ils sont localisés dans la commune rurale de Maluku. D’après le bourgmestre de cette municipalité, la situation ne permet pas aux villageois et aux fermiers de regagner leurs villages et fermes.
« Il n’y a plus d’attaques d’envergure comme auparavant », reconnaît Alexis Mampa, saluant le travail effectué par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Au sujet justement des FARDC, il faut signaler que le chef des armées, le vice-premier ministre de la Défense nationale, Me Guy Kabombo Muadiamvita, semble être plus disponible là où on l’attend le moins.
Quid de son job description ?
C’est le moins que l’on dirait au regard de la tournée qu’effectue ce membre du gouvernement dans les provinces moins ou pas touchées par l’insécurité causée par les milices et/ou groupes armés.
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En effet, en dehors du Kwango et Kwilu touchés par les milices Mobondo et où il s’est fait accueillir par des militants de partis politiques, Guy Kabombo s’est rendu dans les provinces où sa présence n’aurait pas été nécessaire dans le contexte actuel.
C’est notamment le cas du Lualaba et du Kasaï Oriental. Si dans la première province il a été accusé, à tort ou à raison, d’avoir voulu lui aussi expérimenté la générosité de la gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka, on a du mal à comprendre la raison de sa visite au Kasaï Oriental.
Bien plus, après avoir vu le VPM de la Défense nationale inaugurer une école dans le village Bena Mende, dans le territoire de Tshilenge, certains congolais déçus se demandent si réellement ce membre du gouvernement connaît son job description.
Pour revenir aux milices Mobondo, il sied de rappeler que leur dernière attaque de grande envergure date de mi-juillet dernier, sur une position de l’armée à Kinsele, territoire de Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe. Elle a fait selon les autorités locales, une cinquantaine de morts dont 41 miliciens, 9 militaires et une femme civile.
Quatre mois en arrière, le président de la République avait mené, mi-mars 2024, des négociations de paix entre les autorités coutumières Teke et Yaka et de délégués de la milice Mobondo. Ils ont abouti à un accord de cessez-le-feu. Celui-ci a rapidement été contesté par de chefs coutumiers Teke, qui n’ont pas reconnu la qualité des négociateurs pour le compte de leur communauté.
Jean Pérou Kabouira
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