La justice militaire congolaise se montre de plus en plus rigoureuse à l’égard des hommes en uniforme qui se méconduisent. Le tribunal militaire de garnison de Goma a prononcé, mardi 28 août 2024, son jugement dans l’affaire opposant le ministère public à huit (8) éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) poursuivis pour meurtre de deux (2) conducteurs de taxi motos dans un village du territoire de Nyirangongo, au Nord-Kivu.
L’adjudant de 1ère classe Sindika Mwandemi, le sergent-major Ngoyi Kabeya Frederic Ntumba Tshibangu, les soldats de 1ere classe Héritier Tshilonda Mwana et Junior Kabulo Balebule, les caporaux Beya Ndombi et Ntumba Kalombo ainsi que le
soldat de 2e classe Augustin Ntumba ont été jugés lors d’un procès public en flagrance, ouvert samedi dernier.
Ils ont été reconnus coupables d’extorsion, meurtre de civils commis pour faciliter le vol et dissipation des munitions.
Ils ont tué leurs victimes, deux conducteurs de taxi motos, dans la soirée du vendredi 23 août, au village Buhombo, groupement de Munigi, territoire de Nyiragongo, lors d’un bouclage pour interdire la circulation des taxi motos au-delà de 18 heures locales, en application d’une mesure du gouvernement provincial du Nord-Kivu.
Leur condamnation à mort a été prononcée par l’auditeur militaire de garnison de Goma, le capitaine magistrat, Michel Djembi Mondondo.
A la suite de la mort de ces deux hommes, les taxi mans motos en colère ont paralysé le weekend dernier la circulation entre Goma et le territoire de Nyirangongo.
Elle a repris lundi après l’intervention de la société civile locale et l’assurance donnée aux protestataires que justice allait être rendue à leurs collègues tués.
Gilbert M./Goma