L’année scolaire 2024-2025 commence mal dans la province du Haut-Katanga. Réunie en assemblée générale, dimanche 1 er septembre, la synergie du syndicat national des écoles conventionnées et privées catholiques (Synecat) et celui des écoles conventionnées protestantes a décrété un mouvement de grève illimité.
Ce mouvement de grève illimité entre en vigueur à partir de mardi 3 septembre 2024, soit un jour après la rentrée scolaire, prévue ce lundi 2 septembre sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
Les enseignants des écoles conventionnées protestantes et catholiques du Haut-Katanga accusent le gouvernement central de n’avoir pas pris en compte leurs revendications contenues dans différents accords signés entre l’exécutif et le banc syndical. Ils entendent pousser le gouvernement à chercher un financement non prévu dans le budget.
« Nous, enseignants des écoles conventionnées catholiques et protestantes, réunis en Assemblée générale ce dimanche 1er septembre 2024 pour passer en revue la situation des enseignants. Après échange, constatons avec amertume le manque de respect de la part du gouvernement à l’endroit des enseignants parce-que, de tous les accords signés entre le gouvernement et le banc Syndical, les réalisations sont minimum et insignifiantes », ont fait remarquer les deux syndicats des écoles protestantes et catholiques du Haut-Katanga.
Ils conditionnent la reprise des cours par le paiement de la première tranche de l’enveloppe convenue avec le gouvernement.
« La suspension des activités pour l’année scolaire 2024-2025 à partir de ce mardi 03 septembre 2024 sur toute l’étendue de la province du Haut-Katanga jusqu’au paiement de la première tranche ainsi convenue avec le gouvernement. Exigeons du gouvernement de chercher le financement extrabudgétaire pour améliorer les conditions de vie des enseignants de l’école primaire, l’accompagnement des enseignants de l’école primaire par ceux du secondaire selon notre convention et restons ouvert pour toute négociation», ont-ils précisé.
Ailleurs à travers le pays, différents syndicats s’organisent ou ont déjà annoncé des initiatives similaires. Ainsi, le syndicat des écoles publiques (SYECO), a annoncé la semaine dernière, à Kinshasa, une grève générale à travers le pays.
Ce syndicat, le plus important des enseignants de la République démocratique du Congo, conditionne la reprise des cours par le paiement d’au moins 500 dollars américains à chaque enseignant et le respect des différents accords conclus dont celui de Bibwa.
C’est dire que cette rentrée scolaire risque d’être retardée avec des conséquences éventuelles sur son déroulement.
Anny Kanyama
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