Les journalistes congolais sont-ils incapables de respecter les textes qui régissent l’exercice de leur métier? C’est la question que tout professionnel des médias normalement constitué devrait se poser à moins de dix jours du début du congrès de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC). Alors que ces assises sont dédiées à l’adoption de nouveaux textes et à l’élection d’un nouveau comité directeur, la liste des candidats publiée vendredi 6 septembre 2024 pose problème.
Pour cause, l’Union semble avoir violé ses propres textes, notamment les critères fixés par ses statuts pour postuler au comité directeur.
En effet, en parcourant la liste en annexe du communiqué 007/BE/MS-JZW/2024 relatif aux candidatures reçues aux différents aux postes, il s’avère que les dossiers de la quasi-totalité des candidats manquent de diplômes. Ces chevaliers de la plume et du micro détiennent-ils réellement de diplômes universitaires ?
Plus grave, certains candidats sont soupçonnés d’avoir une autre nationalité. C’est scandaleux et inadmissible !
Les sociétaires aimeraient voir l’UNPC exiger aux différents prétendants de présenter leurs diplômes universitaires ou supérieurs d’une parti, et surtout d’autre part, de présenter la preuve d’un certificat de nationalité congolaise et la preuve de renoncement éventuel de toute nationalité concurrente.
Lire aussi Légèreté et immoralité : Ces stéréotypes qui font mal aux femmes journalistes congolaises
«On ne devrait pas aller à un congrès électif avec des méthodes qui frisent la complaisance et favorisent la violation des textes», tempête un membre de l’ANEAP.
Le bel exemple de Christian Lusakweno
Et à un membre de MILRD de pester à son tour que « les journalistes congolais ne sont pas disposés à se laisser diriger par de gens malhonnêtes, qui mentent sur leur nationalité et sur leur parcours académique ».
A ce sujet, le patron de Top Congo FM, Christian Lusakweno, a prêché par l’exemple. Bien que réclamé à la tête de l’UNPC et considéré comme favori, il a renoncé à se présenter à la présidence de l’Union.
Légaliste, il a reconnu son inéligibilité à cause de sa nationalité étrangère actuelle alors que le poste de président ou de tout autre membre du comité directeur est réservé aux congolais.
Soutenant que « le journaliste se doit d’être exemplaire» et, qu’ « on ne peut pas tricher pour diriger », Christian Lusakweno a exhorté toutes les personnes frappées d’inéligibilité à se plier aux textes.
Sera-t-il écouté ? A suivre…
Pami Halele
Lire également Retranchement contre relégation : La revanche des Tshisekedi sur les Kabila!