C’est décidé: la tête de Jules Alingete est mise à prix. Les réseaux maffieux qui opéraient dans les finances publiques et qui ont été mis en mal par la traque menée par l’Inspection générale des finances (IGF) ont levé l’option finale d’abattre l’inspecteur général des finances, chef de ce service public de contrôle des finances publiques.
La décision a été prise et toutes les batteries mises en marche pour éliminer définitivement cet homme qui ruine les affaires de la maffia qui saignait le trésor public.
Selon certaines indiscrétions, la pègre financière considère que Jules Alingete a franchi la ligne rouge, en démystifiant le tout puissant Nicolas Kazadi, ex-ministre des Finances à qui l’on attribue le plus vaste réseau d’évasion financière que la RDC n’ait jamais connue à travers des pratiques de surfacturation des marchés, de contournement des procédures, trafic d’influence, décaissements en mode d’urgence pourtant interdits par la Banque mondiale et le FMI, des projets trompe-l’oeil etc.
Ces milliards USD sauvés par Alingete
Ces opérations douteuses ont rapporté à la maffia un jackpot chiffré à de milliards de dollars. Mais c’était sans compter avec Jules Alingete, qui est intervenu pour sauver de milliards d’autres qui sans doute, auraient pu atterrir sur les comptes de la maffia sans l’intervention de l’IGF.
C’est le cas notamment avec les marchés très scandaleux du projet de construction d’un nouvel aéroport international de Nd’jili avec la société turque Milvest pour une bagatelle somme de Usd 1,2 milliard ; celui du contrat surfacturé et financé en procédure d’urgence du Centre financier de Kinshasa, qui a coûté Usd 400 millions. La liste se poursuit avec Kinshasa Arena, une salle des spectacles chiffré à USD 105 millions dont les travaux sont à l’arrêt depuis, etc.
Déterminée à assainir les finances publiques, l’IGF a réussi à stopper en temps Afritech Idemia de Samba Bathily et Amadou Diabi, qui était sur le point de s’offrir une manne de 700 millions Usd dans le nébuleux marché de la carte d’identité nationale. Un marché sur lequel ils avaient déjà réussi à s’offrir 20 millions Usd mais que l’IGF avait réussi l’exploit d’intercepter et de ramener sur le compte du Trésor public.
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Dans cette liste des coups portés contre les prédateurs financiers, il faut énumérer aussi le dossier très sale des bulletins scolaires, qui devaient coûter à l’Etat Usd 40 millions dans un marché boutiqué par Tony Mwaba, ministre EPST de l’époque, avec le Libanais Khanafer et sa société Akula Afrika. Grâce à la perspicacité de l’IGF, un montant de Usd 8 millions avait pu être récupéré auprès de ce sujet libanais.
Une entreprise sans existence légale qui empoché de millions
Il y a également les tristes marchés hyper surfacturés des forages d’eau potable ou des lampadaires, tous deux avec les mêmes opérateurs maffieux et dans le même modus operandi.
La pègre financière avait, cependant, réussi à faire débloquer jusqu’à Usd 71 millions parfois en liquide par des opérations qui continuent de scandaliser à la Banque Centrale. Scandaliser d’autant plus que le partenaire du Gouvernement dans ce marché des forages, Stever Construct Cameroun, n’a aucune existence légale en RDC et est inconnu au Cameroun.
On ne revient pas non plus sur les interventions de l’IGF au Fonds Forestier National (FFN) et au Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat (FOGEC) où, par ses missions d’encadrement, elle avait réussi à endiguer l’érosion financière qui s’y installait déjà, en bloquant par exemple toutes les opérations bancaires.
Même opération à la Gécamines où l’IGF avait fait payer aux mandataires, notamment les membres du Conseil d’administration, Usd 10 millions indûment perçus comme avantages auprès de la filiale SIMCO (Société Immobilière du Congo). Malgré les sollicitations, Jules Alingete est demeuré intraitable et ces mandataires ont remboursé jusqu’au dernier dollars perçu indûment.Idem à Manono, dans le Haut Katanga, où, grâce à l’IGF, la Cominière avait pu sauver la joint-venture avec la firme Dathomir qui avait tenté de céder frauduleusement 60% des parts du contrat à la société AVZ.
La réputation de Félix Tshisekedi visée
On avait cru qu’avec ces actions salvatrices, qui redorent aujourd’hui l’image de la RDC en matière de lutte contre la corruption, son artisan central allait mériter de la République. Mais c’est sans compter avec ces réseaux maffieux qui ne pardonnent pas à l’IGF de s’être érigée en obstacle jusqu’à mettre en péril leur business sur les mamelles du Trésor public. Des stratégies sont aujourd’hui peaufinées pour déboulonner Jules Alingete, cet empêcheur de saigner le Trésor en paix.
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Des raids médiatiques sont lancés et des investigations, des enquêtes et autres supposées fouilles sont bidouillés, le tout pour constituer un pot-pourri de scandales imaginaires visant à ternir l’image de l’homme à abattre afin de subjuguer l’autorité suprême du pays.
Ce que ces prédateurs oublient, c’est que le président Félix Tshisekedi est lui-même le père du déboulonnage de la prédation financière en RDC ; celui-là même dont la préoccupation avait été captée cinq sur cinq par Alingete pour faire feu de tout bois.
Aujourd’hui, en effet, le président Tshisekedi est personnellement témoin des réalisations de l’IGF et d’Alingete qu’il cite souvent en exemple dans des forums internationaux et même dans ses divers entretiens avec la presse occidentale.
Toute démarche de fumigation entreprise par ces prédateurs financiers n’aurait donc pour but que d’abuser de l’attention du chef de l’Etat pour le pousser à se dédire et ainsi saper sa crédibilité, surtout à l’international.
Par ailleurs, déboulonner Alingete aujourd’hui ne rime à rien d’autre qu’à un reniement de son immense œuvre qui a, non seulement permis d’épargner le pays de graves saignées financières, mais aussi de redorer son blason longtemps terni par des histoires de corruption et de détournement des deniers publics qui passaient pour un sport national sur ces rives-ci du fleuve Congo.
Quant à la tête de Jules Alingete recherchée par la maffia, l’avoir revient à assassiner tous les efforts fournis en République démocratique du Congo ces cinq dernières années, sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi, contre la prédation financière.
Pami Halele
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