L’appel au dialogue pour la cohésion nationale lancé par l’opposant Martin Fayulu continue à faire réagir au sein du microcosme politique congolais. Dans une déclaration publiée ce vendredi 20 septembre, le leader du parti politique Nouvel Élan, Adolphe Muzito, s’est montré favorable mais sous certaines conditions. L’ancien candidat à la présidentielle de décembre 2018 soulève dix questions qui selon lui, devaient découler de l’idée d’un dialogue.
Face aux menaces qui planent sur l’intégrité territoriale et à d’autres défis auxquels est confrontée la République démocratique du Congo, l’opposant Martin Fayulu a lancé un appel à la cohésion nationale. Il préconise une dialogue pour traiter des questions majeures du pays.
Pour le président de Nouvel Élan, cette idée de dialogue devrait soulever les dix questions suivantes:
Quel est l’opportunité dudit dialogue et quels seraient les sujets à y traiter ? (I); Qui en seraient les parties-prenantes ?(II); Quelle serait l’autorité organisatrice dudit dialogue ? (III); Quel serait le texte (privé ou public) qui instituerait ce dialogue ainsi que l’instance chargée de la coordonner ?(IV); Quelle serait la nature juridique de ses résolutions ou actes ? (V); Quelle serait l’opposabilité des résolutions ou des actes de ce dialogue vis-à-vis des institutions de la République et du peuple congolais ?(VI); Ce dialogue serait-il investi du pouvoir de préparer à l’intention du peuple un projet de constitution définitive en vue de dissoudre l’actuelle constitution (de février 2006) adoptée par un parlement de facto où siégeaient des députés non élus, mais plutôt nommés par un président de la République, lui-même non élu et promulguée par le même président de facto, monsieur Joseph Kabila ? (VII); Quelles seraient les institutions (actuelles ou de transition) chargées d’appliquer ces résolutions ou ces actes ? (IIX); Lesdites institutions seraient investies de leurs attributions par quelle autorité? (IX); Quel serait l’objet d’une réconciliation éventuelle et qui seraient les parties-prenantes concernées par ladite réconciliation ?(X).
« Les discussions et échanges, dans le cadre du dialogue, autour des questions ci-haut, permettront de retrouver d’une part la cohésion et l’unité nationales face à l’agression de notre pays, dans sa partie est et d’autre part, la paix et le développement sur l’ensemble du territoire national », a conclu l’ancien premier ministre Adolphe Muzito, dans sa déclaration.
Anny Kanyama
Lire aussi En attendant de connaître sa « taille politique » : Adolphe Muzito félicite Félix Tshisekedi pour sa réélection