Le réseau des jeunes parlementaires dont le bureau a été mis en place samedi 21 septembre dernier n’est pas reconnu par une majeure partie des jeunes députés nationaux de la République démocratique du Congo. Dans une déclaration faite ce lundi 23 septembre 2024, un groupe d’élus a dénoncé ce qu’il qualifie de dickat et promis de saisir le bureau de l’Assemblée nationale.
C’est peut être le début d’une dualité au sein du réseau des jeunes parlementaires congolais. Le premier groupe, mené par Ron Roger Bimwala, s’est réuni samedi dernier au ministère des Affaires étrangères et a élu un nouveau bureau. Le deuxième groupe, mené par le président sortant, le député national Auguy Kalonji, estime que la procédure n’a pas été respectée, notamment le consensus incontournable dans la tradition parlementaire.
« Les députés que nous sommes, des jeunes de cette 4ème législature de la 3ème République. Nous avons été surpris de voir dans les médias qu’il y a un réseau des jeunes parlementaires qui a été mis en place et surpris. Pourquoi ? Parce que la majorité d’entre nous ne connaissaient qui, quand et comment ce réseau a été établie. Nous qualifions cette élection de cavalière parce que nous constatons qu’il y a eu beaucoup d’irrégularités dans ce scrutin que personne d’entre nous ne reconnaît. Elle n’a pas tenu compte du consensus, de la représentativité du genre, de l’opposition qui doit avoir une place au sein de bureau de ce réseau. Et ce bureau a été mis en place pendant que nous étions en vacances parlementaires, ce qui va à l’encontre des principes de transparence et de bonne volonté », a déclaré le député national Dongo Yemo Mobutu.
Il a ajouté que les contestataires vont saisir le bureau de l’Assemblée nationale pour le retour à la régularité.
« Nous nous sommes réunis aujourd’hui autour du président sortant, l’honorable Auguy Kalonji, pour montrer d’abord notre indignation parce que nous ne pouvons pas accepter que les choses se fassent de manière à imposer aux uns le diktat des autres mais également pour interpeller le bureau de l’Assemblée nationale pour que les choses se fasse correctement. Pour ce faire, nous allons saisir le bureau de l’Assemblée nationale pour lui dire tout ce que nous venons de dénoncer et que l’on procède le plus rapidement possible à la mise en place d’un bureau qui aura le consensus de tout le monde comme le veut la coutume parlementaire», a poursuivi Dongo Yemo Mobutu.
Anny Kanyama
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