Une vidéo montrant des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) infliger de coups de fouets à une femme mise par terre et tenue aux pieds et aux mains a choqué les internautes la semaine dernière. La légende de cette vidéo insoutenable indique que la torture s’est passée à Masimanimba, dans la province du Kwilu suite à un conflit foncier et que les éléments de l’armée qui ont battu cette femme sont de l’auditorat militaire. L’administrateur du territoire de Masimanimba et la 11 ème région militaire dénoncent un mensonge.
Selon l’administrateur de Masimanimba, Emery Kanguma, les éléments des FARDC présents dans son territoire ne s’habillent pas en tenue portée par les militaires visibles sur la vidéo de la torture. Alors que l’on peut apercevoir sur ladite vidéo de femmes militaires, il indique qu’il n’y a pas de militaires de sexe féminin dans sa juridiction.
«J’étais avec le colonel de l’auditorat militaire, qui est venu voir si c’était ici. On a mené toutes les enquêtes, on n’a rien vu. Cette torture n’a pas eu lieu à Masimanimba. C’est un territoire bouillant. Si c’était ici, tout le monde amènerait cette information», a martelé Emery Kanguma.
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De son côté, le porte-parole des FARDC dans le Grand Bandundu (11 ème région militaire) persiste et signe que la tenue visible sur la vidéo n’est plus portée par les militaires visibles sur la vidéo.
Le capitaine Antony Mualushayi attribue la scène filmée aux ennemis de la paix et appelle la population à ne pas céder à la manipulation.
«Ce sont les ennemis de la paix qui ne veulent pas voir le grand Bandundu évoluer en paix. Cette vidéo n’a pas été tournée dans notre zone de responsabilité. Dans cette vidéo, la majorité de gens sont habillés en notre ancienne tenue qui n’est plus utilisée dans notre zone. Cette vidéo ne nous appartient pas. Le lingala parlé là-bas n’est pas de Bandundu. Les gens de Bandundu parlent lingala mélangé avec le Kikongo. Vous allez remarquer qu’il y a des femmes militaires mais qui torturent une autre qui n’est pas en tenue. Dans le territoire de Masimanimba, il n’y a pas de PMF, pas de femmes dans l’armée», a expliqué le porte-parole de l’armée dans le Grand Bandundu.
La question de savoir où et quand cette vidéo a-t-elle été tournée reste atce stade sans réponse. Vivement une enquête du Renseignement militaire pour identifier les éléments de l’armée qui aurait violenté une femme et pris le soin de filmer leur forfait.
Jean Pérou Kabouira
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