Le sit-in organisé par l’opposition et une frange de la société civile ce mercredi 25 septembre 2024 à Kinshasa contre des arrestations jugées arbitraires a vécu. Une centaine de personnes a encerclé le Palais de justice où un mémorandum adressé au président de la République a été lu par les organisateurs. Sur place, les manifestants n’ont pas fait le poids numériquement par rapport aux forces de l’ordre déployées massivement.
Les foules habituelles qui caractérisent les activités populaires de l’opposition congolaise dans la capitale n’ont pas été au rendez-vous ce mercredi. Les messages exigeant notamment la justice et la «libération de tous les prisonniers politiques » étaient lisibles sur des calicots et autres affiches brandies par de manifestants perdus au milieu de drapeaux de partis politiques de l’opposition.
En face, de centaines de policiers prêts à intervenir pour sécuriser les lieux et éviter des affrontements.
Et, l’encadrement des manifestants a été un succès car, en dépit de chansons hostiles aux autorités et les vuvuzelas qui produisaient un bruit apocalyptique, la situation a été bien gérée.
Éviter l’infiltration
Interrogé sur les raisons du spectaculaire dispositif policier déployé, le chargé des opérations de la GMI/Ouest de la Police nationale congolaise, le commissaire supérieur Jean-Louis Makasi Paluku a répondu que c’est une mesure prise pour «éviter toute infiltration ».
Dans leur mémorandum, les 25 partis politiques et organisations de la société civile membres du Cadre des forces politiques et sociales, plateforme organisatrice de ce sit-in ont organisé de vives préoccupations sur la situation des droits de l’homme et des libertés politiques en République démocratique du Congo. Lire l’intégralité de leur mémo.
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