Le mensonge n’aura duré que quelques heures avant de s’effacer au profit de la vérité sur la gestion des fonds qui revenaient de droit aux membres de la Commission inter institutionnelle chargée d’analyser et de renégocier la Convention de collaboration du 22 avril 2008 entre le Groupement d’entreprises chinoises (GEC) et l’Etat congolais, plus connue sous la nomination du « projet Sicomines ». Les informations faisant état d’un prétendu détournement de la somme mise à la disposition de ladite commission se sont rapidement avérées fausses. La vérité, c’est que les 262 membres provenant des 28 institutions et/ou établissements impliqués ont perçu leurs jetons de présence.
Sur instruction du président de la République, Félix Tshisekedi, son directeur de cabinet de l’époque, Guylain Nyembo Mbwizya, a signé, en date du 5 avril 2023, la décision n°23/004 bis portant institution, organisation et fonctionnement au sein du cabinet du président de la République, d’une commission inter institutionnelle chargée d’analyser et de renégocier la Convention susmentionnée, appelée aussi « contrat chinois ».
Selon le très informé journal Africa News, cette commission était composée de 262 personnes issues des structures ci-après: présidence de la République (85 membres), services spécialisés de la présidence de la République (climat des affaires, APLC, CNS), ministère des Affaires étrangères, ministère de la Justice, ministère des ITPR, ministère du Budget, ministère de Finances, ministère du Commerce extérieur, ministère des Mines, ministère de Transports, Agence de pilotage du contrat chinois, Gecamines, ANR, CENAREF, Banque centrale du Congo, DGI, DGDA, DGRAD, OCC, Cadastre minier (CAMI), Initiative pour la transparence dans le secteur extractif (ITIE), Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM), Agence congolaise des grands travaux (ACGT), SNEL, RVA, FONER, société civile (10 organisations), Inspection générale des finances (IGF).
Les travaux ont duré neuf mois au cours desquels trente-et-une réunions se sont tenues à la présidence de la République. La Commission a rendu son rapport au président de la République, faisant état de la récupération de 7 milliards de dollars pour la République démocratique du Congo.
L’article 9 de la décision n°23/004 bis du 5 avril 2023 stipule que « les membres de la Commission inter institutionnelle ont doit, à l’occasion de l’exercice de leur mission, à un jeton de présence ».
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Ainsi, au regard du résultat, il a été décidé par la Haute hiérarchie, que les jetons de présence à prélever sur les 7 milliards de dollars soient payés à tous les membres pour les 9 mois de travail acharné. Ce qui fut fait, comme l’ont témoigné les représentants des organisations de la société civile ayant siégé dans la Commission.
« Au total, 28 millions de dollars ont été payés à 262 personnes pour le travail abattu durant cette période. Tout le monde a été payé, y compris le ministère des Finances via la vice-ministre et 4 conseillers », précise Africa News.
Il n’y a donc pas eu ni détournement, ni mauvaise gestion de ces fonds comme l’ont allégué de mauvaises langues au service de la mafia, habituées à la médisance, qui ont sauté sur ce dossier déjà bouclé, pour tenter de descendre l’Inspecteur général des finances, chef de service de l’IGF, Jules Alingete.
Pami Halele