
En mission de travail dans la province du Kasaï Oriental, le vice-premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a visité, jeudi 3 octobre 2024, la base agricole de Nkuadi, en territoire de Tshilenge. Sur place, il a plaidé pour la finition des usines de transformation du maïs et du manioc.
Située à 40 km de la ville de Mbuji-Mayi, la base agricole de Nkuadi est un projet pilote initié par le gouvernement central. Elle a démarré ses activités en avril 2022 et a pour but principal de créer une chaîne de production de maïs et de manioc, en incluant les étapes successives de la culture paysanne, de l’offre et l’achat des graines, de l’opération de minoterie et du stockage de la farine avant l’écoulement sur le marché à des prix à la portée de toutes les bourses.
Ce programme est mené en collaboration avec l’entreprise Bio agro business (BAD) et a prévu une production de 100 000 tonnes de maïs en 2023-2024.
Au cours de sa visite, le vice-premier ministre de l’Economie nationale a constaté que le montage de deux usines de transformation de maïs et de manioc est réalisé à 80% en lieu et place de 100%.
«Il faut absolument achever l’installation de ces usines(…) le gouvernement a déjà consenti 30 millions USDà cet effet», a déclaré Mukoko Samba.
Il a rappelé qu’au
cours des 2-3 dernières années, à cause du manque des usines de transformation, l’emblavurede 1.150 hectares de superficie a entraîné une énorme déperdition de
60% de produits de récolte.
Or, l’expertise engagée pour achever l’installation des usines actuelles garantit une production de 130 tonnes de farine de maïs par jour.
«En fait, selon la direction technique de BAB, seulement deux séries d’efforts concrets restent encore pour achever les travaux: 6 millions USD pour le montage ainsi que le payement des frais de douane pour des pièces utiles, en vue de prévenir et éviter toute rupture de maintenance après le démarrage définitif des usines», renseigne la cellule de communication du ministère de l’Economie nationale.
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Sur le plan des infrastructures, après que l’étape décisive du séchoir soit mise en œuvre, il manque actuellement à l’usine de maïs le silo de stockage, une pièce essentielle. Celle-ci constitue un maillon irremplaçable, sans lequel le processus de transformation ne se réalisera pas en continue et en chaîne.
Nécessité de couvrir la chaudière
Quant à l’usine de manioc, le principal souci est le manque du bardurage, en dehors de quelques pièces requises pour la finition. Il manque aussi la protection de la chaudière, qui selon les explications d’un technicien de BAB, «loge pour l’instant à la belle étoile ». Si elle n’est pas couverte maintenant, la chaudière peut être endommagée plus vite que prévu et entraîner d’autres pannes dans l’usine.
«A la fin de cette visite de travail sur le site de Nkuadi, en compagnie de la ministre provinciale de l’Agriculture, Mme Chantal Malangu, le patron de l’Economie
nationale a promis de prendre en considération son plaidoyer consistant à «produire plus, pour un meilleur rendement», par le recours aux meilleurs intrants et semences, tout en emblavant de plus vastes superficies», poursuit la cellule de communication du ministère de l’Economie.
Les deux usines de Nkuadi vont alors constituer le point d’achèvement de ce
complexe processus de lutte contre l’insuffisance du maïs, le produit de consommation le plus répandu non seulement au Kasaï Oriental mais sur une majeure partie du Grand Kasaï.
Anny Kanyama
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