La prise en charge médicale dans les prisons congolaises, dont celle Makala est un casse-tête pour les autorités. Le gouvernement Judith Suminwa envisage d’apporter une solution durable à ce problème. Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, Roger Kamba, a présenté une proposition concrète lors de la seizième réunion du Conseil des ministres, présidée vendredi 4 octobre 2024 par la première ministre.
Avec des infrastructures vétustes et une surpopulation carcérale, la prise en charge des prisonniers est un problème dans l’océan des problèmes. De témoignages font état de décès de temps en temps à la prison centrale de Makala.
Le gouvernement, au travers le ministère de la Justice, a initié une opération de libération des prisonniers de Makala souffrant des maladies graves. Dans le cadre de cette opération dirigée par le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, plus de 1680 détenus malades graves ont été libérés.
Étant donné l’impossibilité de libérer tous les prisonniers malades, certains purgeant de peines lourdes pour de faits graves, l’amélioration des conditions sanitaires, notamment la prise en charge, la désinfection des pavillons ainsi que l’approvisionnement en médicaments du centre de santé de la prison, est une nécessité.
D’où la proposition du ministre de la Santé de construire un centre hospitalier moderne.
Mais en attendant, il a préconisé une solution provisoire, à savoir, un traitement ambulatoire pour les malades et blessés.
« Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale a informé le Conseil de la nécessité de construire un centre hospitalier moderne répondant aux normes pour la prise en charge des détenus malades à la prison centrale de Makala. En attendant la réalisation de ce projet et pour parer au plus pressé, l’option retenue consiste à mettre en place un centre de traitement ambulatoire renforcé en ressources humaines, équipements, dispositifs médicaux, ainsi qu’en médicaments pour la prise en charge des malades et des blessés. Un arrêté interministériel Justice/Santé devra formaliser cette action », rapporte le compte rendu de la 16 ème réunion du Conseil des ministres.
Junior Lomanga
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