
C’est désormais clair: le président de la République est favorable au changement de la Constitution du 18 février 2006. Dans un meeting populaire ce mercredi 23 octobre 2024 à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, Félix Tshisekedi a exprimé sa volonté de doter la République démocratique du Congo d’une autre constitution.
Alors que l’on croyait que le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, qui avait lancé officiellement, début octobre, la campagne de sensibilisation de différentes couches sociales sur le bien-fondé de la révision constitutionnelle, rêvait debout, on comprend maintenant qu’il a agit en conformité avec la vision de son leader et chef de l’État.
Ce dernier n’est pas favorable à une simple révision constitutionnelle, mais plutôt au changement de la Constitution. En effet, Félix Tshisekedi a déclaré à Kisangani que « notre Constitution actuelle n’est pas bonne».
Le chef de l’État a annoncé solennellement qu’il mettra en place, l’année prochaine, une commission nationale multisectorielle pour proposer une nouvelle Constitution « adaptée aux réalités congolaises et rédigées par des congolais ».
Il a souligné que l’actuelle loi fondamentale de la RDC a été rédigée à l’étranger et par des étrangers.
« N’ayez pas peur. Notre Constitution contient des faiblesses, il est bon que notre élite y réfléchisse », a-t-il renchérit.
Anny Kanyama
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