Une forte délégation gouvernementale participe ce mardi 5 novembre 2024, à l’examen périodique universelle (EPU) de la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo. Plusieurs officiels congolais dont le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, prennent part à cette séance devant les États membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à Genève (Suisse).
La ministre des Droits humains, Chantal Chambu, a dressé le bilan de la situation des droits de l’homme en RDC. Elle a abordé notamment, les efforts fournis par les autorités, les défis à relever à cause de la guerre d’agression imposée par le Rwanda dans l’est et bien d’autres.
De son côté, Patrick Muyaya a abordé la question de l’adoption de la nouvelle loi sur la presse, qui garantit plus de protection aux journalistes.
L’Ordonnance-loi n°23/009 du 13 mars 2023, fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse, d’information, d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en RDC, parce que c’est d’elle qu’il s’agit, constitue un pas vers la dépénalisation des délits de presse.
Poursuivant son intervention, le porte-parole du gouvernement a signalé que des mesures ont été prises contre la propagation des fausses informations. Il a insisté sur le fait que les libertés sont garanties à l’opposition et que celle-ci est représentée dans les chambres parlementaires.
Étant donné que les zones en proie au conflit armé enregistrent des violations des droits humains, le gouvernement, a relevé Patrick Muyaya, a pris des mesures pour punir les crimes odieux perpétrés dans ces zones, pour lutter contre les minerais de sang ou encore pour réinsérer les démobilisés issus de groupes armés.
Le 1 er vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Claude Tshilumbayi, fait partie de la grande délégation de la RDC.
A noter que plusieurs pays partenaires dont la Chine, la Côte d’Ivoire ou le Congo-Brazzaville ont salué les progrès réalisés par Kinshasa via l’adoption de plusieurs textes législatifs afin de garantir le respect des droits humains .
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Toutefois, bon nombre de pays ont plaidé pour l’abolition de la peine de mort et pour des mesures devant garantir l’accès à la gratuité de l’enseignement à tous les enfants, notamment aux pygmées et à ceux vivant dans les zones de guerre.
Il faut noter que le premier vice-président de l’Assemblée nationale a martelé sur le fait qu’il n’existe pas de discours de haine en RDC. A en croire Jean-Claude Tshilumbayi, c’est « une surenchère publicitaire des prédateurs » des richesses de la RDC.
Il a énuméré une litanie des textes adoptés depuis des années pour garantir les droits humains.
Anny Kanyama
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