Les agents de la Cellule de gestion de construction des centrales hydroélectriques de Kakobola et de Grand Katende (GCK) attendent leur salaire depuis près de deux ans. Ceux de Kakobola observent une grève et conditionnent la reprise du travail pour le paiement des 20 mois d’arriérés.
C’est un coup dur pour les populations d’Idiofa, Gungu, Kikwit et environs, qui voient leur espoir d’avoir de l’électricité se confronter à l’épreuve de la grève des exécutants des travaux de la centrale de Kakobola . Ces derniers dénoncent non seulement le non paiement de leur salaire, mais aussi celui des factures des contractants indiens qui, désespérés, sont rentrés dans leur pays. Ils exigent aussi l’application du barème salarial signé en mars 2023.
La grève des agents de la GCK dure depuis plus de trois mois et a retardé les derniers travaux qui devaient aboutir à l’inauguration de la centrale hydroélectrique de Katende.
Lancés en 2011, les travaux de construction du barrage de Kakobola, qui doit fournir 10,5 mégawatts et doit desservir en électricité les territoires de Gungu, Idiofa et la ville de Kikwit ont été confrontés à plusieurs obstacles. Il y a eu notamment plusieurs arrêts, cessation de paiement des contractants et bien d’autres problèmes.
Qu’à cela ne tienne, les travaux se sont poursuivis bon gré mal gré, au point qu’à ce jour, ils sont achevés au niveau de Kikwit alors qu’à Idiofa, les contractants indiens exigent que leurs factures soient réglées avant d’achever ce qui reste à faire. Il en est de même des agents congolais de la GCK, qui appellent l’État congolais à payer leurs 20 mois d’arriérés de salaire. En tout cas pour eux, c’est la condition sine qua none pour reprendre le service.
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Entre temps, la priorité du gouvernement semble être ailleurs. C’est le moins que l’on puisse dire d’une réunion tenue ce jeudi 7 novembre 2024, entre le ministre des Ressources hydrauliques et de l’électricité, Teddy Lwamba et ses collègues de l’Industrie et développement des PME, Louis Watum, et de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, une délégation de la Fédération des entreprises du congo (FEC), ainsi que certains parlementaires de la province du Kwilu.
Il a été question de la valorisation de l’énergie électrique produite par Kakobola dans la province du Kwilu.
A ce sujet, il faut signaler que des experts indiquent que les consommateurs du courant électrique font défaut à Kikwit et à Gungu. Ce qui pousse le gouvernement à réfléchir sur d’autres moyens d’exploiter cette manne.
Anny Kanyama
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