La démolition d’au moins 800 maisons sur l’emprise de l’aéroport de Bipemba, à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, préoccupe l’opposant Martin Fayulu. Le leader de Lamuka appelle à l’indemnisation des victimes à la hauteur de la valeur de leurs maisons démolies.
C’est depuis fin octobre dernier que de nombreuses familles qui avaient des maisons sur les avenues Dodoma et Zaïre, au quartier de la Plaine, dans la commune de Bipemba, aux alentours de l’aéroport éponyme, sont dans la rue pour la plupart. Leurs maisons ont été démolies sous surveillance des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise.
Selon les autorités, ils avaient reçu l’ordre de déguerpir depuis le début de l’année 2024, suite à la poursuite des travaux de construction et de modernisation de l’aéroport, amorcés en 2022.
Pour Martin Fayulu, il se pose un problème de planification.
« La gestion chaotique du déguerpissement autour de l’aéroport de Bipemba à Mbuji-Mayi est inacceptable ! Des familles entières se retrouvent à la rue sans aucune alternative. Comment peut-on exproprier sans planification ? », s’interroge le président national du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé), dans un message publié sur X, ce lundi 11 novembre 2024.
Il plaide pour l’indemnisation des propriétaires proportionnellement à leurs priorités démolies.
« Il est impératif que les propriétaires soient indemnisés à la hauteur des coûts de construction à Mbuji-Mayi. Soyons humains, arrêtons de détruire des vies pour des projets mal conçus», conclut Martin Fayulu.
Anny Kanyama
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