Quarante deux mille cas suspects dont mille cent trente décès. C’est le bilan chiffré du mpox(variole du singe ) enregistré en République démocratique du Congo à la quarante-cinquième semaine. Ces chiffres ont été fournis par le ministre de la Santé publique , hygiène et prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba Mulamba, au cours du briefing hebdomadaire co-animé avec le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, ce mercredi 13 novembre 2024.
C’était une occasion de refaire le point et de donner le tableau général de la situation de la riposte structurée contre le monkeypox au pays.
Un accent particulier a été mis sur la vaccination, étant donné que la prévention demeure l’un des moyens efficaces pour casser la chaîne de propagation.
Faisant parler les chiffres, le ministre de la Santé publique a révélé que 51. 000 personnes ont été vaccinées et que la vaccination tient compte de plusieurs paramètres parmi lesquels la disponibilité du vaccin, la logistique qui va avec ou encore la stratégie du gouvernement, soutenu par ses partenaires internationaux tels que Gavi et l’OMS.
Cette stratégie, a expliqué Samuel Roger Kamba, privilégie les groupes à risque, à savoir le personnel de santé, les membres de l’entourage immédiat des patients et les populations vivant dans des zones à forte concentration comme dans des prisons où des cas positifs ont été confirmés.
Outre les personnes contacts à risque d’un cas de mpox, il y a également les personnes immunodéprimées ayant eu un contact étroit avec une personne contact à risque. Mais toutes les personnes éligibles à la vaccination doivent être des adultes, les vaccins disponibles en RDC n’étant pas autorisés pour les enfants.
Lire aussi RDC/ Ebola : Deux médicaments efficaces identifiés
Le ministre de la Santé a signalé que la RDC va réceptionner, dans les prochaines heures, 100.000 doses de vaccin contre la variole du singe, qui vont s’ajouter au lot déjà disponible, en attendant un autre lot en provenance du Japon.
Baisse du taux de mortalité
Concernant l’évolution de l’épidémie, le ministre de la Santé a tenu à souligner que la courbe ne correspond pas aux messages alarmistes des ONG, qui ne donnent toujours pas la vraie information.
Il a cité par exemple le taux de mortalité qui, est passé de 3,5% au début de la riposte, à 2,6 ou 2,7% pour les cas suspects. Pour les cas confirmés au laboratoire, le taux de mortalité se situe autour de 1,6%. Ce, a-t-il précisé, grâce à la prise en charge. Le gouvernement table sur un taux de mortalité de moins d’un pourcent.
« Nous avons fait le choix d’une riposte multisectorielle. Nous avons la surveillance, le laboratoire, la prise en charge, la protection contre les infections et la communication. Cette prise en charge multisectorielle est dirigée par notre Institut national de Santé publique, avec le soutien des partenaires (…) Ce virus avec cette contamination sexuelle a montré une différence qui, au départ, a augmenté le nombre de cas », a déclaré Samuel Roger Kamba.
Junior Lomanga
Lire également Sur base d’un rapport de l’IGF, le gouvernement arrache la gestion de l’hôpital du Cinquantenaire aux Indiens de Padiyath Health Care SARL
