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RDC: a-t-on soigné la justice de sa maladie avec des « médicaments » contrefaits?

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Réunis en assemblée générale extraordinaire, ce mardi 19 novembre 2024, les syndicats des magistrats de la République démocratique du Congo ont décidé de l’ouverture des poursuites judiciaires contre le lecteur et les rédacteurs du rapport final des états généraux de la justice, clôturés samedi 16 novembre. Ils les accusent d’avoir falsifié les résolutions décidées par les participants.

Décidément, ces assises organisées dans le but diagnostiquer la maladie dont souffre la justice congolaise et la soigner semblent avoir causé d’autres maladies à ladite justice.

Ouverts et clôturés par le président de la République, les états généraux de la justice ont mobilisé 3500 participants autour du thème: « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade? Quelle thérapie face à cette maladie? ».

A l’issue des travaux, plusieurs résolutions ont été validées par la plénière, dont l’une des principales est la transformation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en Conseil supérieur de la justice(CSJ).

Cette résolution n’est pas du goût des magistrats, qui à l’unanimité, crient à la tricherie.

En effet, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce mardi à Kinshasa, l’intersyndicale de la magistrature a remis en doute le rapport final présenté lors de la cérémonie de clôture des états généraux de la justice par le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, en présence du président de la République et de différents corps constitués de la République.

En colère, les magistrats accusent les auteurs et le lecteur de ce rapport d’avoir « menti non seulement au président de la République, mais aussi le peuple congolais et la communauté internationale. »

Les magistrats ont fustigé la désorganisation des états généraux de la justice et ce qu’ils considèrent comme la malice du ministre d’Etat Constant Mutamba. Décidément, ce dernier est leur principale cible.

Ils ont promis de saisir le président de la République sur les réformes qui nécessitent son arbitrage, dont celle relative à la suppression du Conseil supérieur de la magistrature.

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Pour rappel, dans son discours de clôture, le chef de l’État a pris l’engagement de s’assurer de l’exécution des résolutions prises.

« Ces recommandations constituent la base solide sur laquelle nous devons bâtir les réformes indispensables. Il n’est plus question de se satisfaire de solutions superficielles. J’insiste: il nous faut donc des réformes courageuses , des mesures radicales qui transformeront nos institutions de manière durable et qui impacteront positivement les comportement », a déclaré Félix Tshisekedi.

Reste à savoir si réellement le rapport final des états généraux de la justice aurait été falsifié comme l’ allèguent les magistrats. Dans ce cas, les organisateurs de ces assises auraient soigné la justice avec des médicaments faux, contrefaits ou falsifiés.

Mais si ce n’est pas le cas, c’est que les magistrats sont le virus qui a rendu malade la justice congolaise. Si c’est le cas, ils devront être sévèrement réprimés.

Pami Halele

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