C’est une bonne nouvelle pour l’économie congolaise. Des entreprises égyptiennes réunies au sein du consortium Egyptian African Arab Co.for Develpment(EGAAD) veulent investir dans plusieurs secteurs en République démocratique du Congo. Une délégation de ce groupe professionnel a été reçue, ce jeudi 21 novembre 2024, par le vice-premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba. Ce dernier les a rassurés de l’engagement ferme du gouvernement à améliorer durablement le climat des affaires.
Avec une expertise avérée dans la réalisation de projets majeurs de construction, notamment des infrastructures publiques et privées, le consortium EGAAD explore les secteurs dans lesquels investir en RDC. Les entreprises égyptiennes de ce consortium, leaders dans leurs secteurs respectifs, et disposant outre de l’expertise, des ressources nécessaires, manifestent la volonté de contribuer au développement de la République démocratique du Congo.
Ces partenaires potentiels stratégiques ont fait savoir au vice-premier ministre de l’Economie nationale, qu’ils veulent investir notamment dans les infrastructures, l’agro-alimentaire, la construction et, l’assurance.
« Il y a un grand besoin d’énergie. Nous proposons 2000 mégawatts d’énergie à travers la RDC mais aussi dans la sécurité alimentaire, la transformation agricole et des usines de denrées alimentaires…Il y a également les infrastructures et les assurances et les produits financiers pour aider le pays à améliorer le climat des affaires», a expliqué à la presse, Réda Boulos, directeur général, chef de la délégation.
Il a révélé que le consortium EGAAD regroupe au moins 79% des sociétés égyptiennes qui ont construit l’Égypte depuis 2014.
A l’en croire, ils sont sortis satisfaits et rassurés des assurances et garanties leur données par Daniel Mukoko Samba quant à l’amélioration du climat des affaires.
« Son Excellence nous a bien rassurés sur la volonté ferme et définitive de la RDC d’améliorer le climat des affaires. Ça c’est très important pour les investisseurs, parce que ça donne des garanties justement que le gouvernement comprend ce dont les investisseurs ont besoin mais également donne de garanties que le climat des affaires est favorable pour que les investisseurs puissent venir », a-t-il poursuivi.
Mettre en place un point de contact
Dans son mot d’introduction, Daniel Mukoko Samba a informé à ses interlocuteurs que le président de la République, Félix Tshisekedi, tient beaucoup à la coopération entre l’Égypte et la RDC. Il a soutenu que le pays des pharaons est champion dans la coopération sud-sud et que Kinshasa lui offre des opportunités.
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Dans le même ordre d’idée, le vice-premier ministre de l’Economie s’est engagé, au nom du gouvernement, à accompagner ce consortium à avoir un point de contact unique pour les démarches administratives et autres nécessaires.
« Nous avons discuté aussi de la difficulté qu’a un investisseur pour pouvoir discuter avec plusieurs ministres, différents interlocuteurs en RDC. Ce qui ralentit la démarche des investissements et de réalisation des projets. Il nous a promis de voir comment il peut nous aider à avoir un point de contact pour que nous puissions gérer les différents obstacles que nous pourrons rencontrer lors des démarches », a ajouté le patron d’EGAAD, Réda Boulos.
Après cette rencontre, apprend-on, il revient au ministère de l’Economie d’organiser une rencontre officielle entre la délégation des entreprises égyptiennes et les acteurs économiques clés de la RDC, pour échanger sur les opportunités concrètes; identifier des projets prioritaires dans lesquels ces entreprises pourraient s’intégrer rapidement, notamment dans les domaines des infrastructures et de l’agroalimentaire et; faciliter la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel propice à l’investissement de ces entreprises en RDC.
Diversifier les partenaires économiques de la RDC
Par ailleurs, l’arrivée de ce consortium qui regroupe des entreprises spécialisées dans les infrastructures critiques, avec une capacité à développer des projets d’envergure internationale, est une opportunité en or pour la République démocratique du Congo de diversifier ses partenaires économiques et d’accélérer la réalisation des projets stratégiques dans le cadre de la coopération sud-sud.
A ce sujet, la délégation d’EGAAD a souligné qu’elle table sur le transfert de la technologie entre les peuples égyptien et congolais, et emploiera une main œuvre majoritairement locale.
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