Visé par une motion de défiance à l’Assemblée nationale, le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro Muvunyi, sera fixé sur son sort, lundi 25 novembre 2024. A la plénière du vendredi 22 novembre, le débat a été houleux entre les députés nationaux de l’UDPS et le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
Après s’être présenté la semaine dernière à l’Assemblée nationale pour répondre à une série de questions orales avec débat lui adressées par six députés nationaux, Alexis Gisaro sera de nouveau devant les élus nationaux le lundi prochain. Cette fois-ci, c’est pour savoir si les élus, qui avaient estimé que ses réponses n’étaient pas convaincantes, vont ou non obtenir son départ du gouvernement.
Le ministre d’État, ministre des Infrastructures et travaux publics est visé par une pétition signée par 58 députés nationaux dont 56 de l’Union sacrée de la nation, la coalition au pouvoir. Ils lui reprochent notamment la disparition des routes à Kinshasa, capitale, miroir et porte d’entrée de la RDC et le dysfonctionnement des structures rattachées et relevant de son ministère.
« Nous avons 58 signatures, et je voudrais donc m’excuser. Mais ici, je ne voudrais pas et alors je ne voudrais pas entendre tous ces gens qui sont dans les petits laboratoires venir dire non non c’est l’oeuvre de Vital Kamerhe, puisque c’est ce qu’ils avaient. Ils ont commencé par là pour passer à l’oeuvre, cette fois-ci ils doivent s’assumer et c’est leur droit que je leur reconnais. Donc, la plénière est annoncée pour le lundi, conformément aux prescrits de la constitution et du règlement intérieur. Au ministre de se préparer et aux députés, de voter. Et nous allons proclamer le vote. Et la constitution est claire : si le vote fait tomber le ministre, on écrit à la première ministre pour constater la déchéance de son ministre », à expliqué le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
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Cette mise au point était faite suite à la vive réaction du député national Daniel Aselo, aux propos de Vital Kamerhe selon lesquels, c’est l’UDPS qui voudrait faire tomber le ministre des Infrastructures et travaux publics.
Ce qui a, d’ailleurs, poussé le président de la chambre basse du parlement à citer les noms des partis et/ou regroupements politiques dont sont issus les députés nationaux signataires de la pétition. On y trouve entre autres, l’UDPS/Tshisekedi, l’UNC, l’AFDC, le MLC ou encore Ensemble.
Si Alexis Gisaro, de surcroît membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel tombe, il sera le deuxième ministre, après Justin Kalumba de l’Economie, en mars 2022, à être destitué par l’Assemblée nationale sous l’ère Félix Tshisekedi.
Junior Lomanga
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