Le président de la République, Félix Tshisekedi, a dissipé toute équivoque au sujet de ce qu’il compte faire de la constitution du 18 février 2006. Après un long moment de spéculation dans l’opinion sur son intention de la réviser ou de la changer, il a profité de son meeting à Kalémie, chef-lieu de la province du Tanganyika, pour clarifier ses intentions.
Arrivé mardi 26 novembre 2024 à Kalémie pour un séjour de travail de quatre jours, au cours duquel il va notamment présider la 11 e conférence des gouverneurs, le chef de l’Etat s’est adressé à la population.
Comme lors de son récent séjour à Lubumbashi, il s’est longuement exprimé sur la constitution, soutenant qu’ elle « ne vise pas l’intérêt de la nation congolaise.»
Devant de milliers de personnes réunies à la place Maendeleo, Félix Tshisekedi a placé le peuple devant ses responsabilités.
« Vous êtes un grand peuple. Vous savez ce qui est bien pour vous et ce qui ne l’est pas. On ne peut pas vous traiter comme des enfants en vous empêchant de réfléchir. C’est votre pays, c’est votre destin qui est en jeu. Vous avez le droit de l’analyser, de réfléchir, de regarder cette constitution et de prendre la décision que vous allez prendre après cela », a déclaré le chef de l’Etat.
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Il s’est dit disposé à débattre avec quiconque le voudrait au sujet de la constitution, tout en réservant au peuple le choix de s’exprimer au moment opportun.
«Je ne veux pas rentrer dans une polémique quelconque, je veux le libre débat avec ceux qui sont pour et qui sont contre, mais le moment venu le dernier mot reviendra à notre peuple », a insisté le président de la République.
Ces mots font dire à plus d’un analyste que visiblement, le président Félix Tshisekedi penche non pas pour une révision constitutionnelle, mais plutôt pour le changement pure et simple de la loi fondamentale. Ce qui impliquerait la tenue d’un référendum, qui permettrait aux congolais de voter pour ou contre une nouvelle constitution.
Junior Lomanga
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