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C’est peut être la fin d’un calvaire qui aura duré plusieurs années. Le contrat de conception, financement et production des passeports biométriques, signé en décembre 2022 entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et la multinationale Dermalog est entré en vigueur.
L’annonce a été faite ce lundi 2 décembre 2024 par la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
Cette firme allemande spécialisée en biométrie prend ainsi officiellement la succession de Semlex, entreprise belge maison mère de Locosem, qui s’occupait de l’implantation d’un système d’identification biométrique national intégrant la production des passeports électroniques biométriques en mode Build, operate and transfert (BOT).
Elle avait gagné le marché en 2015 pour une durée de cinq ans. Ce contrat chiffre à 222 millions de dollars était
arrivé à expiration à fin décembre 2020.
Deux ans plus tard
Locosem, filiale de Semlex, a été chargée, de gré à gré, de produire les passeports biométriques congolais pendant la transition et de transférer les compétences et la technologie aux autorités congolaise.
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Le gouvernement avait lancé le processus de recrutement d’un autre prestataire au terme duquel la société allemande Dermalog, partenaire de Rheinmetall AG, spécialisée dans la fourniture des technologies biométriques innovantes, a gagné le marché, en décembre 2022.
Mais pour de raisons difficile à expliquer, c’est Locosem qui continuait à produire les passeports congolais.
Durant cette période de transition, obtenir un passeport biométrique était devenu aussi difficile que trouver un emploi en République démocratique du Congo.
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En effet, qu’ils soient à Kinshasa, en province ou à l’étranger, les congolais souffrent sérieusement pour entrer en possession de ce document.
La RDC veut produire ses propres passeports
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Tous les ministres qui se sont succédé aux Affaires étrangères promettaient de résoudre cette problématique.
Il aura fallu attendre deux ans pour que le contrat contrat signé avec Dermalog, chiffré à 48 millions de dollars, entre en vigueur.
« Pour le projet des nouveaux passeports, je suis heureuse de vous annoncer que le contrat Dermalog est désormais entré en vigueur et que nous serons bientôt en mesure de livrer des passeports modernes, sécurisés et conformes aux normes internationales. En parallèle, nous avançons sur un projet stratégique visant à doter la République démocratique du Congo de sa propre capacité de production des passeports, un jalon important pour notre souveraineté », a déclaré la cheffe de la diplomatie congolaise, devant des agents de son ministère, ce lundi 2 décembre 2024.
Anny Kanyama
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