Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, a communiqué les premiers éléments en possession de ses services au sujet d’une maladie d’origine encore inconnue qui fait de ravages dans la zone de santé de Panzi, province du Kwango, dans le sud-est de la République démocratique du Congo. Au cours d’un briefing co animé ce jeudi 5 décembre avec la ministre d’État, ministre de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba, et le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, il a fait le point sur les efforts fournis pour identifier la nature de cette maladie et l’ampleur des dégâts en vue de sa prise en charge efficace.
Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale a annoncé qu’une équipe d’experts de son ministère, outillés de matériels de protection individuelle, a été dépêchée. Mais à cause du mauvais état de la route, elle a mis plus de 48 heures pour parcourir le plus de quatre cent kilomètres qui séparent la ville de Kikwit à la zone de santé de Panzi.
L’envoi de cette mission cette semaine se justifie par le fait que bien qu’ayant commencé fin octobre dernier, l’existence de cette maladie mystérieuse n’a été rapportée aux autorités sanitaires nationales que le week-end dernier.
« Nous avons dépêché immédiatement une équipe. Nous avons les éléments qui sont sur place », a indiqué Samuel Roger Kamba.
S’agissant des syndromes, il a fait savoir que les éléments parvenus au ministère de la Santé font état de la fièvre, écoulement nasal, maux de tête, anémie et de difficultés respiratoires chez les patients.
« Un syndrome probablement grippale(…) Nous avons dénombré dans les centres de santé au total 30 morts. Cela a commencé depuis fin octobre. Dans la communauté, on parle de 44 morts en plus, mais ces morts là nous en faisons une autopsie communautaire pour voir ce qui se passe pour nous assurer si ces 44 morts peuvent intervenir dans cette maladie », a poursuivi le ministre de la Santé publique.
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Il a assuré qu’une fois les échantillons prélevés par les experts dépêchés sur place auront été testés au laboratoire, toutes les dispositions seront prises face à cette situation.
En attendant, la population est appelée à observer les règles d’hygiène et à suivre les consignes des autorités sanitaires. Elle est encouragée notamment à éviter tout contact avec les patients et à ne pas manipuler sans protection les morts.
Retour sur l’itinérance de Fatshi
Par ailleurs, au cours de ce briefing qui a été consacré à l’itinérance du chef de l’État au Tanganyika et dans les deux Uele, les trois ministres précités ont longuement parlé de réalisations du Programme de développement local de 145 territoires, dont le centre de santé moderne et équipé de Mutowa, inauguré par le président Félix Tshisekedi.
« Il faut savoir que Mutowa, qui est à 30 km de Kalemie, abrite une population de 12 à 13 000 personnes. Donc c’est un centre qui est au milieu de nos communautés rurales. L’avantage que nous avons avec le PDL 145 territoires est que nous rapprochons les soins de nos populations. Il y a déjà plus de 276 centres de santé qui sont construits, mais celui-là est le premier à être totalement équipé. Il est équipé de telle sorte qu’il fasse le travail d’un petit hôpital. C’est un centre ultra moderne et tous les centres de santé vont être de la même manière », a affirmé le ministre Roger Kamba.
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De quoi pousser la ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba, à émettre le vœu de voir les gouverneurs de province suivre l’exemple du chef de l’État, en parcourant leurs provinces respectives en itinérance.
A ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a souligné qu’au sortir de la 11 e conférence des gouverneurs de province, il a été recommandé aux chefs des exécutifs provinciaux de passer au moins 20 jours d’itinérance dans leurs provinces et 10 jours aux bureaux chaque mois.
Junior Lomanga
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