
En application du mot d’ordre donné par le Réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUICO), le 27 novembre dernier, la délégation syndicale regroupant les professeurs, chefs de travaux, assistants et personnel administratif de l’Institut supérieur pédagogique (ISP) Lubumbashi observe une grève sèche et générale. Elle est entrée en vigueur ce jeudi 12 décembre 2024.
Dans une déclaration faite à l’issue de son assemblée générale tenue le même jeudi, la délégation syndicale de l’ISP Lubumbashi a regretté le non respect par le gouvernement, de ses engagements vis-à-vis du banc syndical de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU).
« Considérant le mouvement de grève du banc syndical de l’enseignement supérieur, universitaire et recherche scientifique déclenché depuis le 09 décembre 2024, considérant le mot d’ordre lancé par le banc syndical auquel le personnel de l’ISP Lubumbashi appartient de droit, constatant que l’ensemble des revendications reprises dans les accords de Bibwa 1 et 2 n’ont été respecté par le gouvernement qui est notre partenaire. Vu l’urgence et la nécessité, déclenchons, à dater de ce jour, une grève générale et sèche pour une durée indéterminée et restons ouverts à tout dialogue au travers de notre hiérarchie syndicale», a annoncé le professeur Jean-Paul Kifungo, vice-président de la délégation syndicale de l’ISP Lubumbashi.
Le mouvement de grève dans l’ESU se généralise à travers le pays. A Kinshasa, les professeurs, chefs des travaux et assistants de l’Université pédagogique nationale (UPN) ont séché le travail depuis quelques jours. Ils exigent, à l’instar de leurs collègues d’autres établissements, le respect par le gouvernement, de l’accord de Bibwa.
Lire aussi RDC: Ce sale jeu de la Rawbank contre les fonctionnaires de l’État
Dans le protocole d’accord de Bibwa, le gouvernement avait consenti notamment à apurer 50% dès le mois d’octobre 2024, du barème signé à Bibwa 1 pour la récupération du pouvoir d’achat; mécaniser progressivement les professeurs non- payés ; compenser le manque à gagner des professeurs en véhicules; payer une prime de recherche aux corps académique et scientifique etc.
Le RAPUICO constate que ces engagements souffrent d’application. Par conséquent, cette structure qui regroupe les syndicats des professeurs des universités et instituts supérieurs de la RDC a décidé de l’arrêt de toute activité académique à travers toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
Junior Lomanga
Lire également ESU: L’Université Révérend Kim largue plusieurs nouveaux diplômés sur le marché de l’emploi