
Près de deux mois après avoir été mis au courant d’une épidémie mystérieuse signalée dans la zone de santé de Panzi, province du Kwango, le gouvernement a enfin réussi à en déterminer la nature. Les experts du ministère de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale déployés sur terrain et ceux de l’OMS ont procédé aux analyses qui se sont révélées concluantes.
Selon le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, Roger Kamba, il s’agit d’un syndrome de paludisme grave qui a pris la forme d’une détresse respiratoire fragilisée par la malnutrition.
On aurait pu avoir les résultats en temps et sauver de nombreuses vies s’il y avait une bonne route qui mène à Panzi.
Malheureusement, l’équipe nationale d’intervention rapide a éprouvé d’énormes difficultés pour parcourir les 700 km qui sépare cette région rurale de la ville de Kinshasa et où le réseau de communication est limité.
Qu’ à cela ne tienne, l’équipe composée d’ épidémiologistes, cliniciens et de techniciens de laboratoire et qui était accompagné des kits de diagnostic, de médicaments essentiels ainsi que des outils de collecte d’échantillons a accéléré l’analyse.
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Le taux de létalité de cette épidémie qui se manifeste par des maux de tête, fièvre, toux et difficultés respiratoires ainsi que l’anémie est de 6,2% sur les 592 cas recensés.
D’après le dernier rapport du Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUSP), elle affecte actuellement 7 des 30 aires de santé de la zone de santé de Panzi, à savoir Makita Panzi, Tsakala Panzi, Kambandambi, Kasanji, Kiama, Kanzangi et Mwiningulu.
Anny Kanyama
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