L’année 2024 aura vu l’Inspection générale des finances mener une guerre sans merci contre les auteurs de détournement des deniers publics et autres anti valeurs dans la gestion des finances publiques. Pour l’année 2025, l’IGF prévoit d’intensifier la surveillance tout azimuts des finances publiques et la sensibilisation des différentes couches sociales à la réprobation contre la corruption et ses auteurs.
Alors que des enquêtes de l’IGF ont démontré que de sommes colossales débloquées pour de projets publics ont pris d’autres destinations, force est de constater que les fonds volés ne sont presque jamais remboursés au trésor public, quel que soit le sort réservé aux auteurs de leur détournement.
Cette situation est due au fait qu’à l’instar de toute maffia de partout à travers le monde, la criminalité financière qui sévit en République démocratique est organisée et lutte pour sa survie.
D’où apprend-on, l’IGF estime qu’il faut opposer à cette maffia financière une véritable opposition. Celle-ci implique la sensibilisation de la population.
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C’est dans ce cadre qu’en 2025, ce service de contrôle des finances publiques va cibler différents groupes sociaux dont les élèves et étudiants.
A cet effet, il est prévu notamment l’organiser de conférences-débats dans des universités et écoles où des cellules pourront être créées.
Surveiller les gestionnaires actuels en préparant ceux de demain
Selon une source interne, le choix de cette approche se justifie par le fait que le contrôle a posteriori permet certes de démasquer les voleurs de derniers publics, mais il est difficile, voir impossible de restituer les fonds volés.
Le contrôle a priori, autrement appelé patrouille financière, par contre, permet de sécuriser les fonds publics en accompagnant au quotidien les gestionnaires publics.
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La sensibilisation se présente donc comme un moyen de faire inculquer à la jeunesse, dirigeants de demain, les valeurs de la bonne gouvernance.
A ce sujet, dans un message publié sur son compte X, le gendarme financier de la RDC a exhorté les prédateurs financiers à se repentir.
« Mes meilleurs vœux pour l’année 2025 au chef de l’État et à tous mes compatriotes. À tous les prédateurs qui ont été happés par l’IGF, je leur souhaite une bonne repentance. À ceux qui ont échappé aux mailles du filet de l’IGF, je les exhorte à renoncer au banditisme financier », a écrit Jules Alingete.
Anny Kanyama
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