
Ils ont fui la guerre mais risquent de succomber à un ennemi invisible, qui partage leur quotidien. Les déplacés de la guerre du M23, supplétif de l’armée rwandaise, ayant trouvé refuge dans des camps des déplacés basés à Goma, sont exposés au risque d’attraper le VIH/Sida.
Le Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida a répertorié 113 nouveaux cas des malades atteints de cette maladie dans dix sites qui hébergent les déplacés à travers la ville de Goma, en ce début de l’année 2025.
« Nous avons fait le dépistage volontaire dans ces camps de déplacés. Nous avons été estomaqués de constater que 113 nouveaux cas sont positifs, de déplacés atteints du VIH/Sida et qui, malheureusement, ne prennent pas jusque-là des antirétroviraux, car ils ne savent pas où et comment les trouver. Nous les avons référés aux centres les plus proches de là où ils sont», a expliqué à la presse, Aubin Mongili, secrétaire exécutif du PNMLS au Nord-Kivu.
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Il appelle les organisations humanitaires à agir dans le sens de l’intégration du fond VIH/Sida pour toute assistance en faveur des déplacés de guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« Que les partenaires nous viennent en aide. Nous voulons que toutes les cliniques mobiles qui existent dans des sites qu’on puisse capacités le personnel qui est là de telle sorte que quand une personne malade vient, qu’il trouve les médicaments sur place», a lancé l secrétaire exécutif du PNMLS au Nord-Kivu.
Anny Kanyama
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